Pensez le Futur.

Le stylo de mon père 9

Je le connais depuis mon jeune âge. Mon regretté papa alors directeur d'école m'a offert mon premier stylo quand j'ai réussi mon certificat d'études primaires en juin 1966. Il m'a ainsi appris la façon de le tenir entre mon pouce et mon index et à améliorer mon écriture aussi bien en arabe qu'en français. Il m'arrivait souvent de m'enfermer dans mon studio qui se trouvait au jardin de notre maison de fonction à l'école de Sidi Amr à Meknès. C'est ainsi que j'ai commencé à écrire des petits récits, des poèmes et même des lettres d'amour à une bien-aimée imaginaire. Je tenais aussi mon journal personnel. Mon professeur de français à la première année dite classe d'observation au lycée Moulay Ismail Mr Rossetti m'encourageait à écrire. Mon stylo était pour moi un outil précieux qui me permettait d'exprimer tout ce que je ressentais à cette époque de ma vie. C'était pour moi une manière non seulement de me distraire mais aussi de consolider un don pour l'écriture et la composition de poèmes. Mon père supervisait à distance ce que je produisais comme écrits et avait l'art et la manière de corriger mes dissertations tout en m'incitant à aller de l'avant. Mon capitale << vocabulaire>> s'enrichissait jour après jour. J'avais pris l'habitude à ce jour d'écrire d'un seul trait sans avoir recours au brouillon. Maintenant que je frôle mes soixante dix ans je continue à écrire avec une facilité déconcertante qui surprend mon entourage. Pour moi rien d'étonnant car je possède des gènes transmis par mon père un enseignant et directeur d'école hors pair qui officié plus de quarante ans et qui comme moi et mes frères et sœurs a formé des centaines et des centaines d'élèves. Qu'il repose en paix et qu'il sache que son stylo est entre de bonnes mains. Dr Fouad Bouchareb Tous les droits sont réservés Le 27 Novembre 2025

Le futur du football marocain se joue loin des projecteurs 25

L’Académie Mohammed VI : le cœur battant du football marocain moderne Quand on observe la trajectoire récente du football marocain, une évidence s’impose : une grande partie de la transformation passe par un seul et même point d’origine. L’Académie Mohammed VI de Football n’est plus seulement une structure de formation. Elle est devenue une référence, un repère, parfois même un symbole d’ambition et de crédibilité retrouvée. Là où le Maroc produisait autrefois des talents de manière irrégulière, souvent livrés à eux-mêmes, il dispose aujourd’hui d’un centre capable de fabriquer des internationaux au sens le plus professionnel du terme. Le football marocain n’improvise plus : il planifie, il investit, il structure. Une génération qui ne doit rien au hasard Si les Lions de l’Atlas brillent aujourd’hui dans les plus grands championnats européens, ce n’est pas le fruit du hasard ou d’une génération dorée tombée du ciel. Derrière les performances, il y a du travail, de la méthode et surtout une politique de formation cohérente. Des joueurs comme Nayef Aguerd, Youssef En-Nesyri, Azzedine Ounahi, Oussama Targhalline ou encore Abdel Abqar incarnent ce changement profond. Ils ont grandi dans un environnement structuré, exigeant, où l’on ne forme pas uniquement un joueur… mais un professionnel. Et cette dynamique ne se limite pas à l’équipe A. Les catégories de jeunes confirment, année après année, que le vivier est désormais riche, constant, maîtrisé. Les équipes U17 et U20 rivalisent aujourd’hui avec les meilleures formations mondiales. La victoire en Coupe du monde U20 en 2025 n’est pas un exploit isolé, mais l’aboutissement logique d’un long travail de fond. Des profils émergent, s’installent, progressent, comme Zabiri ou Essadak, et attestent que la relève est non seulement assurée, mais organisée. Une école de discipline avant d’être une école de football Ce qui distingue l’Académie Mohammed VI, ce ne sont pas uniquement ses terrains, ses bâtiments ou ses équipements. C’est surtout sa rigueur, presque militaire, et son exigence quotidienne. Les jeunes y apprennent le football, bien sûr, mais surtout le métier de footballeur. La ponctualité, l’effort, la nutrition, la récupération, la gestion mentale, la vie collective, les études : tout est intégré dans un cadre clair, sans folklore et sans approximations. Contrairement à beaucoup de structures locales qui bricolent avec les moyens du bord, l’Académie fonctionne comme un club professionnel à part entière. Bilans réguliers, programmes individualisés, accompagnement scolaire, ouverture à l’international : rien n’est laissé au hasard. Le football marocain a enfin cessé de fonctionner à l’intuition. Il repose désormais sur une méthode. La formation n’est pas un coût, c’est un investissement Là où l’Académie Mohammed VI a été visionnaire, c’est en assumant une vérité que beaucoup de clubs refusent encore de regarder en face : la formation n’est pas une charge financière, mais une stratégie économique. Former un joueur, ce n’est pas seulement préparer un futur titulaire, c’est constituer un actif. Un joueur bien formé a une valeur marchande, et cette valeur ne disparaît pas avec son départ du club. Au contraire : elle peut se prolonger toute une carrière. Le mécanisme de solidarité de la FIFA garantit que chaque club formateur est rémunéré à chaque transfert international d’un joueur entre ses 12 et ses 23 ans. Ce système transforme la formation en source de revenus structurée, régulière et durable. Le parcours de Nayef Aguerd en est un exemple parfait. Entre Dijon, Rennes, West Ham et Marseille, ses transferts ont généré des montants importants. À chaque mouvement, l’Académie Mohammed VI et le FUS de Rabat perçoivent une part. Sans négociation. Sans polémique. De manière automatique. Ce sont des revenus discrets, invisibles pour le public, mais extrêmement précieux pour les structures formatrices. Ils permettent d’investir à nouveau, de sécuriser les budgets, de sortir de la dépendance chronique aux subventions. En Europe, des clubs ont bâti leur solidité financière sur ce modèle. Former, vendre, former encore. Le Maroc a les talents pour faire pareil. Ce qu’il lui manque encore, c’est la généralisation de cette logique. La vraie question : pourquoi les clubs n’emboîtent-ils pas le pas ? Tout le monde connaît désormais le modèle. Tout le monde voit ses résultats. Et pourtant, peu de clubs marocains ont pris le virage. La raison principale est simple : la formation demande du temps, de la patience et du courage managérial. Elle ne rapporte pas immédiatement. Elle impose de penser à cinq ou dix ans, dans un football local encore trop dépendant de considérations politiques, émotionnelles ou court-termistes. Beaucoup de clubs vivent encore en équilibre précaire, sous perfusion, sans vision économique claire. On recrute dans l’urgence. On licencie dans la panique. On change de coach comme d’entraîneur physique. Mais on ne bâtit rien de durable. Construire une académie performante, ce n’est pas spectaculaire. Mais c’est fondamental. Le Maroc a ouvert la voie. Il reste à la généraliser.

Le Maroc face à son défi sportif : du loisir à la locomotive nationale... 49

Longtemps cantonné à un simple divertissement populaire ou utilisé comme un outil de communication politique, ou encore comme une occupation socialement jugée inutile, le sport marocain s’annonce désormais comme un moteur économique, social et sanitaire incontournable. Sous les projecteurs de la CAN 2025 et du Mondial 2030, le Royaume Chérifien doit embrasser pleinement ce potentiel. Plus de place pour la demi-mesure, le secteur qui pèse déjà lourd. Le sport génère aujourd’hui 1,56% du PIB national, soit plus de 21 milliards de dirhams. Et ce n’est que le début : en franchissant la barre symbolique de 3%, potentiel estimé par la Banque Mondiale, le sport pourrait à terme rivaliser avec des poids lourds économiques comme l’agroalimentaire ou le tourisme auquel il sert déjà de booster. Le secteur est en pleine effervescence. Le commerce d’articles sportifs bondit à 3,77 milliards de dirhams, tandis que clubs et salles de fitness affichent un chiffre d’affaires en hausse de 25%, atteignant 604 millions. Le football professionnel, qui capte 12% des emplois sportifs, pèse lui 879 millions de dirhams. **Le sport marocain n’est plus un loisir, c’est une économie émergente à part entière**. Sur la scène mondiale, le football est une locomotive de taille : estimé à 59 milliards de dollars en 2025, la FIFA prévoit pour elle des revenus records de 11 milliards pour le cycle 2023–2026. Le Maroc a tout intérêt à s’accrocher à cette dynamique globale et il le fait très bien. Les grands chantiers, du béton à l’emploi participe à cette nouvelle manne. La CAN 2025 et la Coupe du Monde 2030 ne sont pas que des compétitions sportives. Elles incarnent un formidable levier d’investissement et de transformation. Les trois pays hôtes: Maroc, Espagne, Portugal, mobiliseront entre 15 et 20 milliards de dollars, dont 50 à 60 milliards de dirhams pour le seul Maroc qui ne fait pas que rattraper son retard mais est entrain de doubler ses partenaires. Stades rénovés, routes, infrastructures hôtelières et transports : ces chantiers devrait créer entre 70 000 et 120 000 emplois, directs comme indirects. À cela s’ajoute le tourisme sportif, moteur déjà puissant avec 2 milliards de dirhams générés par des événements mythiques comme, les tournoi de Golf, le Marathon des Sables, ou les trails de l’Atlas. Mais L'activité physique et le sport ne sont pas que cela ce sont des investissements qui soignent. Au-delà de l’économie, l’investissement dans l'activité physique est le sport est un enjeu crucial pour la santé publique. Selon l’OMS, chaque dollar investi dans l’activité physique génère trois dollars d’économies en frais médicaux. L'Europe estime que pour 10 % de pratiquants de plus on économise 0,6 % de PIB en coûts médicaux . Au Maroc, où 59% des habitants sont en surpoids et 24% souffrant d'obésité, 48,9 % des Marocains sont touchés au moins une fois dans leur vie par un trouble mental, l'activité physique pourrait inverser la tendance sanitaire. Elle diminue la mortalité prématurée de 30%, le diabète de type 2 de 40%, la dépression de 30%, tout en augmentant la productivité de 6 à 9%. **L'activité physique et le sport, sont le meilleur médicament gratuit. Il guérit avant même que la maladie n’apparaisse**, Le sport n’est donc pas qu’un plaisir : il est un puissant levier de santé publique durable. Quoi de mieux pour canaliser l'Energie débordante de La Jeunesse . Le sport est aussi l’école de la vie et de la citoyenneté. Les études montrent que les élèves sportifs obtiennent en moyenne 0,4 point de plus, gagnent 13% en concentration et perdent 20% de stress. Pourtant, seuls 22% des jeunes Marocains pratiquent une activité physique régulière, alors que le potentiel dépasse 6 millions. Les enfants ont tendance à remplacer le ballon par l’écran. Et le risque est très important: sans une politique forte, on prépare une génération fragile. Le Royaume investi déjà pas mal dans les activités sportives pour tous notamment par la mise à disposition des jeunes d'infrastructures gratuites de plein air, il lui reste encore beaucoup à faire. Voici une version corrigée et améliorée de votre texte : Le cadre législatif est manifestement en décalage avec les ambitions. La loi 30-09, qui régit le sport au Maroc, est critiquée pour sa centralisation excessive, ses lourdeurs administratives et le manque d’autonomie des clubs et des fédérations. Elle ne définit pas clairement les concepts et a créé un véritable flou juridique. Plus que jamais, il serait judicieux de s’orienter vers une nouvelle loi, qui mette en œuvre et respecte les dispositions de la constitution de 2011 ; une loi plus incitative, qui définisse clairement les concepts et, par conséquent, les responsabilités ; qui corrige l’ensemble des défauts de la précédente, et ils sont nombreux. Il serait également urgent de sortir le sport du temps politique et de le confier à une administration de mission dont les tâches, les stratégies et le rythme s’adapteraient au temps sportif, beaucoup plus long, et seraient en harmonie avec les temps sportifs à l’échelle internationale. L'ensemble des Fédérations Royales Marocaines Sportives ne captent pas plus 350 000 licenciés pour un potentiel de 6 à 7 millions. Les clubs peinent à se professionnaliser, les investisseurs privés ne sont pas très chauds, et la pratique de masse est encore proportionnellement négligée. Pour accélérer la croissance, il faudra probablement alléger la fiscalité avec une TVA réduite sur les équipements et abonnements, alléger les charges pour les start-ups du sport, et reconnaître officiellement le sport comme activité d’utilité publique. Le Projet de Loi de Finances 2026 prévoit justement des ajustements afin de favoriser les partenariats public-privé et booster l’investissement privé. La prochaine décennie peut marquer un tournant historique dans le développement du pays. Le Maroc à l’horizon 2030 a choisi le sport comme pilier national. Avec des compétitions internationales prestigieuses, des infrastructures modernes et une jeunesse pleine d’énergie, le Maroc a toutes les cartes en main pour faire du sport un pilier du développement durable. Mais tout cela nécessite un changement de paradigme : le sport n’est pas seulement un spectacle ni un outil d’image, c’est une filière économique, une culture à promouvoir, et une politique publique à construire. Le Maroc a désormais la possibilité de faire du sport un vecteur majeur de prospérité, de santé, d’emploi et de cohésion sociale. C'est le choix qui a été fait sortir le sport du cadre du loisir et l’inscrire pleinement dans une stratégie nationale. **Le sport, ce n’est pas un luxe. C’est un investissement collectif dans la santé, l’emploi et l’unité nationale.** Le message est clair : en 2030, le Maroc ne devra pas seulement briller par ses équipes, mais aussi par sa vision ambitieuse du sport comme levier de développement humain et économique.

Achraf the Go(l)dFather 76

1) Un infidèle au poste Hakimi, est un latéral droit pas comme les autres. Ces autres qu’il a pris la bonne habitude de doubler, voire de dédoubler, pour les reléguer en seconde position - afin de garder la priorité, à droite. Doté d’une vitesse qui n’attend personne, il embarque ses adversaires à bord d’un Orient(al)-Express. Un voyage aux rythmes des percussions - précises, cadencées, répétitives - qui finissent par imposer un tempo infernal à ceux qui empruntent son couloir : celui de leur « mort ». Mais Achraf avait trop de talent et de tempérament pour qu’on le (Eric) Cantonnât à une base arrière ou, pire, qu’on le mette de côté. Armé pour tirer son poste vers le haut, il va le faire entrer dans une nouvelle ère, donnant naissance à l’arrière-droit post-moderne. De Madrid à Paris, en passant par Milan, Hakimi va profiter de ce parcours de Fashion Week pour dessiner les contours de sa mutation. Un défonceur, cassant les codes – et surtout les lignes - pour avancer vers son destin, à coups de reins. La révolution est en marche : celle d’un infidèle au poste. 2) Un numéro 2 qui ne fait qu’un avec son pays Ses velléités sur le terrain contrastent avec son attachement à ses racines, un lien viscéral avec la Terre qui ne l’a pas vu naître, mais qui le verra grandir. Un cordon (h)om(e)bilical avec sa mère-Patrie dont il sera le fils conducteur. Inlassablement guidé par cette boussole intérieure pointée vers l’Atlas, ce stakhanoviste met tout son cœur à l’ouvrage pour en porter haut les couleurs et les valeurs. C’est donc sans surprise qu’en cette soirée du 6 décembre 2022, c’est lui, dernier tireur d’élite, qui s’avancera pour parapher l’une des plus belles pages du sport marocain. Il y ajoutera le sceau du Maestro. Une inspiration salvatrice, à ne toutefois pas reproduire chez soi, car elle a été réalisée par un professionnel. Une panenka mêlant technique, sang-froid et malice, qui nous emmènera au pays des merveilles. Le Maroc venait de gravir l’Everest espagnol. Achraf, lui, ne s’arrêtera pas en si bon chemin, menant l’expédition qui s’attaquera aux cimes de l’Olympe. Lors du tournoi, l’équipe du Maroc déploya un jeu flamboyant – ô cette ogive sur coup franc du capitaine -, dont ils ont gravé l’empreinte dans le bronze. Achraf montra la voie du succès à des jeunes joueurs en leur apprenant à garder leur Cap’. Répondant toujours à l’appel, il deviendra, en toute logique, égérie d’un opérateur téléphonique national. 3) Le Lion d’Or Si les épopées sont collectives, l’Histoire, elle, garde en mémoire des visages, des figures de proue-sse. Celle d’Hakimi s’est arrogé la part du Lion dans notre lobe (in)temporal, saturé par ses statistiques et performances mémorables. Une dernière saison parachevée avec 16 passes décisives et 11 buts inscrits, pour la plupart, lors de matchs au sommet - altitudes réservées aux joueurs de haut-vol. En Ligue des Champions, il ira jusqu’à dominer le classement des occasions créées (36) et du sprint le plus rapide : flashé à 36.9 km/h, il fait (ff)fi de la limite de vitesse autorisée pour un parisien. Mais le phénomène Achraf va bien au-delà des chiffres, qui ne sauraient à eux seuls saisir l’aura de celui qui se confond avec son époque. Il incarne, pour toute une génération, le rêver plus grand et la fin du c’est déjà bien, ce faux-plafond de verre nourri de complexes. Nés de l’importation des modèles à suivre, ils ont eu tendance à dés-Orienter, à nous éloigner de nous-mêmes. Hakimi a réduit la distance parcourue par nos rêves. Véritable icône, il est devenu la promesse de marques, attirées par son sens de la conquête de territoires - que ce com’battant réalise Under A(r)mour. Derrière l’icône, se cache un autre rêve — un rêve de gosse. La quête du métal précieux, l’apothéose de l’al-kimie. Et 24/25 fut l’exercice le plus abouti vers cette transmutation. Chef-d’œuvre de régularité et de dépassement, il aurait mérité d’être couronné d’un Ballon d’Or pour être intéGraal. Son seul tort : avoir été fidèle au poste.

Un visa « talents d’avenir » pour accélérer la transformation industrielle du Maroc? 144

Alors que le président Donald Trump a récemment instauré une taxe de 100 000 dollars sur les nouvelles demandes de visa H-1B pour travailleurs qualifiés aux États-Unis, la Chine, confrontée à une pénurie importante de main-d’œuvre spécialisée dans ses secteurs stratégiques, a fait le choix inverse en créant un visa dédié aux talents étrangers dans les domaines des sciences, technologies, ingénierie et mathématiques (STEM). Ce mécanisme, conçu pour être simple et flexible, vise à combler un déficit de près de 30 millions de personnes qualifiées, en facilitant l’arrivée rapide des experts étrangers par une simplification des procédures. C'est donc une approche toute nouvelle qui s'amorce en Chine et qui pourrait rapidement faire tache d'huile. On peut imaginer que demain les véritables ressources convoitées ne vont plus être ni les sources d'Energie ni les terres rares. Tous le monde va se mettre à la chasse des têtes pleines et novatrices. Face à ces dynamiques mondiales qui s'amorcent, le Maroc pourrait envisager une démarche similaire au plus vite, afin de soutenir ses filières industrielles clés telles que l’automobile, l’aéronautique, le spatial ou encore les semiconducteurs. Imaginons un dispositif de visa ciblé permettant d’attirer des profils d’excellence issus des institutions universitaires et centres de recherche internationaux reconnus. Ce visa innovant pourrait s’appuyer sur plusieurs piliers essentiels : - **Allégement des formalités administratives** : Un tel visa marocain offrirait la possibilité d’entrer sur le territoire sans contrat de travail préalable, à l’image du modèle chinois, apportant ainsi une souplesse précieuse tant pour les candidats que pour les incubateurs d’innovation locaux. - **Conditions de séjour assouplies** : Il offrirait aussi des séjours prolongés, des entrées multiples et une procédure accélérée, pour faciliter l’intégration dans les pôles industriels et technologiques marocains. - **Mise en valeur des compétences pointues** : En ciblant les diplômés des meilleures écoles et instituts de recherche, le royaume pourrait renforcer ses partenariats académiques et maximiser les retombées en matière de recherche appliquée. - **Soutien aux secteurs stratégiques** : L’expansion de l’automobile bénéficierait d’ingénieurs spécialisés en robotique et intelligence artificielle, l’aéronautique d’experts en conception de matériaux avancés, le spatial d’ingénieurs en systèmes satellitaires, et les semiconducteurs d’ingénieurs en nanotechnologie. - ** Soutenir le recrutement pas nos universités de doctorants dans les domaines pointus et les inciter à s'installer au Maroc par des aides au logements, des abattements fiscaux etc. Au-delà de l’attractivité, ce programme aurait le potentiel de créer un cercle vertueux d’innovation, où talents étrangers et nationaux contribueraient ensemble au développement d’un écosystème industriel de pointe, porteur de valeur ajoutée pour l’économie marocaine. Si un tel modèle est encore inédit dans les pays en développement, il soulève des questions légitimes, notamment en matière d’intégration culturelle, de compétitivité locale ou d’impacts sociaux. Cependant, face à la nécessité urgente de combler les lacunes techniques pour préserver la compétitivité internationale, cette solution pourrait représenter une occasion majeure d’accélérer la transformation industrielle du Maroc. La Maroc est confronté à un défi démographique de taille comme chacun le sait. Sa population, traditionnellement jeune, s’oriente progressivement vers un vieillissement structurel qui risque d’affecter à moyen et long terme la disponibilité de la main-d’œuvre qualifiée. Anticiper cette évolution en accueillant des jeunes talents étrangers permettrait de maintenir la vitalité économique et sociale du pays. Les bénéfices d’une telle orientation seraient multiples : - **Compensation du recul de la main-d’œuvre locale** : Le recrutement ciblé d’experts étrangers contribuerait à compenser la baisse attendue de la population active jeune, évitant ainsi une pénurie critique de compétences dans les secteurs industriels majeurs. - **Immigration sélective orientée vers l’efficacité économique** : Cette stratégie viserait à enrichir directement le tissu industriel en favorisant l’innovation, la productivité, ainsi que la création d’emplois qualifiés, plutôt qu’une ouverture large à des profils moins spécialisés. - **Construction d’un environnement attractif et durable** : Attirer ces profils d’excellence dès aujourd’hui offrirait au Maroc le temps de développer un écosystème favorable, incluant formation, recherche, infrastructures et intégration sociale, pour encourager une installation durable et la transmission de savoir-faire. - **Stratégie proactive face aux enjeux démographiques** : Plutôt que de subir passivement le vieillissement, le pays se positionnerait comme un acteur anticipatif en s’appuyant sur une politique migratoire ciblée comme levier de son développement. Inspiré par l’approche chinoise, mais adapté aux spécificités marocaines, un visa « talents d’avenir » pourrait ainsi devenir un levier clé pour attirer les jeunes diplômés étrangers et renforcer durablement les filières industrielles stratégiques du royaume. Ce positionnement permettrait de préparer l’économie nationale aux défis d’une économie mondialisée où l’accès à une main-d’œuvre hautement qualifiée devient un enjeu central. Pour que cette stratégie soit pleinement efficace, elle devra être accompagnée de politiques d’accueil intégrées, combinant formation adaptée, coexistence culturelle et inclusion sociale, afin de créer des synergies entre talents étrangers et forces vives nationales. Un tel pari sur l’humain traduirait une volonté ferme de faire du Maroc un hub régional de haute technologie et d’innovation. Cette stratégie ici proposée est structurée pour renforcer la fluidité de l'arrivée d'immigrés de grandes qualifications et permettre une certaine cohérence avec la politique démographique du pays, en dynamisant l'approche d'intégration et de production du savoir, tout en mettant en avant des arguments adaptés au contexte marocain. Elle propose une réflexion stratégique visant à positionner le Maroc dans la compétition globale des talents et des industries innovantes, un enjeu majeur à l’aube des défis démographiques et économiques du pays.

Notre Sahara 117

Notre Sahara Le Sahara l'ONU enfin déclara, Le Sahara au Maroc restera, Plaidera qui plaidera, Plaindra qui plaindra, L’avenir nous dira… L’avenir est là, développé le Sahara, Le réalisme consentira, Le pessimiste là où il ira verra, Le constat, l’ensemble surprendra, La marche verte a déjà surpris, Les hors loi n’ont rien compris, Que notre Sahara n’a pas de prix, Que le séparatisme c’est du mépris… A tous les amis du Maroc, Vous avez voté sans équivoque, Hélas les autres hors époque, Pour eux le pire choc… Nos frères Sahraouis, L’ONU a dit franchement oui, Vous êtes chez vous pas chez lui, Le camp de Tindouf serait détruit, Les têtus n’auraient plus où passer la nuit… A croire les faits, rien n’est interdit, Sahraouis les nôtres auraient le paradis, Les autres l’enfer comme parodie, Qu’ils se confortent par leur mélodie… Dr Mustafa BELRHITI ALAOUl TDR 01/11/25

Hommage à Mehdi Kessaci 123

Hommage à Mehdi Kessaci L’argent facile, un point fragile, Le quartier n’est plus tranquille, Pleins des dealers imbéciles, Le mal est venu comme à Sicile… Personne n’ose agir, Tout consomme sans rien dire, L’hypocrisie est le mal du délire, Les criminels s’abstenir, On ne le voit pas venir … La drogue une suite sans fin, L'accoutumance, renforce le lien, D’ailleurs, on y s’accroche bien, Les trafiquants se frottent les mains… Le drogué se plaît à tort, Le dealer s'enrichit sans effort, Les assassinats à tous les bords, Sans remords la prison un confort… Parlons franchement, La drogue arrive comment, La complicité sûrement, L’inconscience évidemment… Pour le moment, justement, Le renforcement du châtiment, En attendant le tarissement, Ne peut que fléchir apparemment… On s’interroge parfois, qu’elle loi ? S’il y a toujours de toutefois, Les dealers s’organisent et s’emploient, Prendre le pouvoir, ils le prévoient… Une proposition à prendre au sérieux, Laisser aux trafiquants les lieux, Autre chose encore mieux, Les témoignages anonymes précieux… Revenons à Mahdi le martyr, Sentir la mort venir, Il fallait se prémunir, Une leçon pour l’avenir… Mahdi fierté de toute une génération, Chez Dieu, il aurait sa bénédiction, La marche blanche une consolation, Le réveil de la conscience une option… Dr Mustafa BELRHITI ALAOUl TDR 20/11/2025

L’étrange médiation d’Ahmed Attaf : entre déni diplomatique et manœuvre politique... 168

La dernière déclaration d’Ahmed Attaf, vaillant ministre algérien des Affaires étrangères, a surpris jusqu’aux plus fins connaisseurs du dossier saharoui. En affirmant que l’Algérie serait «disposée à jouer l’intermédiaire entre le Maroc et le Polisario», Attaf semble s’aventurer dans une posture diplomatique qui confine à l’absurde, tant elle contredit la réalité, les textes internationaux et même les propres choix stratégiques d’Alger. Car, derrière le ton placide qu’affectionne le chef de la diplomatie algérienne, cette sortie révèle un mélange d’amnésie politique, de calcul interne et d’enfumage externe. Il a même omis d’expliquer pourquoi cette proposition revient maintenant. La première anomalie réside dans l’ignorance feinte de l'essentiel de la résolution 2797 du Conseil de sécurité. Celle ci précise explicitement que l’Algérie **est partie prenante du conflit**, et qu’à ce titre elle est appelée à **prendre part aux négociations**, sous la conduite de l’Envoyé personnel du Secrétaire général, Staffan de Mistura, mais **aux États-Unis**. Autrement dit, l’Algérie ne peut en aucun cas se présenter comme un acteur extérieur, neutre ou impartial. Elle **est dans le dossier**, et n’en sortira pas par un simple effet de langage. Deuxième amnésie, plus criante encore : Attaf fait comme si **aucune main tendue** n’avait été adressée par le Maroc à l’Algérie. Or Sa Majesté le Roi Mohammed VI a, à maintes reprises, invité expressément le président Tebboune à un **dialogue franc, direct, sans conditions**, pour traiter l’ensemble des questions bilatérales, y compris les causes profondes des tensions. Il n’a jamais répondu. Pire, il a maintenu la fuite en avant diplomatique : rupture unilatérale des relations, fermeture de l’espace aérien, discours hostiles parfois dépassant l'entendement et soutien renforcé au Polisario. Dans ce contexte, la prétention d’Alger à vouloir « rapprocher » Rabat et le Polisario relève plus du théâtre diplomatique que d’un geste sincère. En présentant le conflit comme un simple malentendu entre « deux parties » que l’Algérie pourrait aider à dépasser, Attaf adopte un ton presque ingénu. Un ton naïf qui frôle le ridicule. Comme si le rôle central d’Alger dans la genèse, l’entretien et la militarisation du conflit n’était pas un fait établi, reconnu et documenté. Comment prétendre jouer le médiateur quand : * le Polisario est **hébergé à Tindouf**, sur le sol algérien, * ses dirigeants circulent avec des passeports diplomatiques algériens, * son *Président* est transporté par avion présidentiel algérien, * son armement provient en grande partie d’Alger, * sa diplomatie dépend du MAE algérien qui en dicte le contenu et la démarche. La prétention à la neutralité devient alors non seulement **anachronique**, mais **indécente** au regard de l’histoire du dossier. Cette proposition improbable pourrait, en réalité, révéler le désarroi d’Alger face à son **isolement régional et international croissant**. L’Algérie cherche peut-être à se repositionner en acteur de «paix» et de «concorde», dans un contexte où sa diplomatie est perçue comme rigide, agressive et prisonnière d’un narratif dépassé. Elle est directement accusé de favoriser le terrorisme dans la région du Sahel. Le Mali, au perchoir de l'ONU, a tenu un discours on ne peut plus direct, dans ce sens. Il s’agit aussi et en même temps, peut-être, d’une manière détournée de **réamorcer un contact** avec Rabat, sans assumer publiquement le revirement, alors que toutes les crises entre les deux pays, y compris la rupture actuelle, sont issues de décisions unilatérales algériennes. Le Royaume a toujours été l'ennemi idéal pour expliquer l'emprise de l'armée sur tous les rouages de l'état. Alger sait maintenant , finalement, que cette tension permanente lui coûtera très cher tôt ou tard, tant sur le plan stratégique qu’intérieur. La manœuvre vise sûrement à briser l’isolement et possiblement à renouer indirectement avec Rabat. Who knows? En tout cas, la déclaration est un enfumage pour masquer une cabriole spectaculaire sur la question de Sansal et de la Palestine. Sansal a quitté la prison et a été reçu à l'Elysée; puis de **peur**, voter la résolution sponsorisée par les USA qui prévoit le désarmement du Hamas est une pirouette, un reniement de la doctrine fondatrice du régime algérien. C'est alors qu'il faut convoquer la situation interne en Algérie. Le contexte domestique joue un rôle central dans les derniers revirements. La population fait face à : * des pénuries persistantes, * une situation socio-économique fragile, * la dégringolade de la valeur du dinar, * une incompréhension grandissante face aux contradictions du pouvoir. Le choc a été immense quand l’Algérie, qui se proclamait « plus palestinienne que les Palestiniens » et « plus Hamas que le Hamas », a voté **en faveur d’une résolution américaine** qui prévoit le **désarmement du Hamas** et l’installation d’une **force internationale à Gaza**. Le commun des mortels en Algérie n'est pas prêt de comprendre ce changement brutal de posture. Le vote a profondément dérouté une opinion algérienne habituée à un discours enflammé contre Washington l'impérialiste et Israël la sioniste. Le discours officiel a toujours été inconditionnellement pro-Hamas. Dans cette atmosphère tendue, la sortie d’Ahmed Attaf ressemble fort à un **contre-feu médiatique**, destiné à détourner l’attention du volte face algérien sur le dossier palestinien et sur Sansal. Finalement, la proposition d’Attaf n’est ni sérieuse, ni crédible, ni neutre. Elle révèle, en revanche : * une **crise de narration** au sein de la diplomatie algérienne, * un **isolement international** de plus en plus pesant, * une **réalité intérieure fragile** que le pouvoir tente de masquer par des artifices diplomatiques, * et une difficulté persistante à assumer la vérité du conflit : **l’Algérie est, depuis le premier jour, partie prenante**. L’ambiguïté n’est jamais loin dans les propos de M. Attaf. Ici encore, il affirme vouloir se porter médiateur, en respectant l’ensemble des résolutions du Conseil de sécurité relatives à la question. Bien évidemment, il ne manque pas de remettre sur la table la condition référendaire. Il est sans doute le seul à ignorer que cela n’est plus à l’ordre du jour de l’ONU depuis 2007. La proposition d’Attaf n’est acceptable ni sur la forme, ni sur le fond, et n’apporte rien de positif. Il faut savoir que la conférence de presse était montée et non réalisée en direct. Le langage corporel ne trompe pas : l’homme est sous le contrôle de la junte, et s’exprime donc comme la simple voix de l’armée, véritable pouvoir en Algérie. *Interpréter la résolution 2797 à la sauce algérienne et l'accepter tout en la rejetant est ridicule*. Plutôt que de jouer au médiateur imaginaire, Alger serait mieux inspirée de répondre à la main tendue du Maroc et d’assumer sa place à la table des négociations, conformément au droit international et à la réalité des faits.

Mondial 2026 : l’Afrique s’impose, le Maghreb rivalise, le Maroc confirme... 174

La Coupe du Monde 2026, organisée conjointement par les **États-Unis, le Canada et le Mexique**, marque un tournant historique avec 48 équipes, un format inédit, des qualifications étalées sur plusieurs mois, dans un monde du football en pleine mutation. Au-delà des nouveautés techniques, c’est une véritable **recomposition géopolitique** qui s’opère. Le football devient, plus que jamais, un espace où s’affirment ambitions nationales, stratégies régionales et rivalités symboliques. Dans ce nouvel échiquier, l’Afrique, et plus particulièrement le **Maghreb**, occupe une place centrale. Avec 9 nations qualifiées, l’Afrique montre qu’elle s’organise, tandis que le Maghreb s’affirme comme le pôle majeur du football africain et l'un des prétendants sérieux, par le biais du Maroc, au niveau mondial. La liste des qualifiés: Maroc, Tunisie, Égypte, Algérie, Ghana, Cap-Vert, Afrique du Sud, Côte d’Ivoire et Sénégal, ne réserve que peu de surprises, si ce n’est l’absence notable du Cameroun et du Nigéria. **Le Maroc** demeure la vitrine stratégique d’un soft power national et africain assumé. Qualifié sans difficulté, le Royaume confirme une dynamique enclenchée depuis plus d’une décennie : infrastructures de haut niveau, planification, politique soutenue par une gouvernance stable, projection diplomatique via le football et valorisation réussie de la diaspora comme force technique et stratégique. Le Maroc est aujourd’hui un **pivot continental**, doté d’une stratégie globale et durable : CAN 2025, candidature pour 2030, Coupe du Monde des U17 féminines, présence accrue dans les instances du football. Sa qualification pour le Mondial 2026 n’est pas un événement isolé, mais l’aboutissement d’une politique d’influence cohérente et assumée. De son côté **L’Algérie** savoure son retour, tout en ressentant douloureusement les succès répétitifs du voisin marocain. Les médias algériens, souvent maladroits, multiplient des explications contestables pour justifier leurs échecs, allant jusqu’à évoquer le complot, une domination marocaine supposée sur la CAF ou d’autres causes plus fantaisistes les unes que les autres. Après avoir manqué le Mondial 2022 dans des circonstances cruelles, l’Algérie aborde ce cycle avec urgence et fierté, cherchant à restaurer sa visibilité internationale et à sortir de l’isolement. Se qualifier représente un vrai **marqueur de crédibilité régionale**, à l’heure où la région connaît de profondes recompositions politiques. Ici, le football favorise autant la cohésion nationale, aujourd'hui fragilisée par les crises récurrentes d'approvisionnement et le déficit en crédibilité à l'international, que la compétition symbolique entre voisins. Pour ce qui est de **La Tunisie**, en proie à des difficultés politiques, elle cherche la stabilité par le football, misant sur la constance comme stratégie. Formation structurée, diaspora compétitive, gestion technique efficace ; la qualification tunisienne s’inscrit dans une logique de continuité. Le pays n’a pas la projection géopolitique du Maroc ou la dimension de l’Algérie, mais possède ce bien précieux : la **durabilité**. **L’Égypte**, quant à elle, géant démographique et historique, fait son grand retour après plusieurs absences frustrantes. Pour Le Caire, cette qualification est bien plus qu’un exploit sportif : c’est un **prestige stratégique**, crucial à l’heure où le pays cherche à restaurer son image internationale et à stabiliser sa scène interne. Forte de son poids démographique et de sa culture footballistique, l’Égypte retrouve la visibilité mondiale qu’elle considère naturelle. La présence conjointe du Maroc, de l’Algérie, de la Tunisie et de l’Égypte signale un **réalignement régional**. Ce bloc, fort de près de **200 millions d’habitants**, partage des réalités géopolitiques sans former pour autant un ensemble complémentaire : il s’agit plutôt d’une bataille d’influence intra-régionale. Chaque pays projette son image à travers le football : - Le Maroc à travers sa politique, ses infrastructures, son organisation, sa planification et sa diplomatie sportive puissante. - L’Algérie cultivant le prestige national et la symbolique populaire. - L’Égypte avec son poids démographique et son influence culturelle sur le monde dit arabe. - La Tunisie par sa régularité et ses compétences techniques. Tous se disputent en fait le leadership africain, le football devenant le miroir de leurs ambitions politiques : - Qui représente l’Afrique à la FIFA ? - Qui guide la transformation du football continental ? - Qui définit les standards en formation et en infrastructures ? Le Maroc semble prendre une longueur d’avance incontestable, mais l’Algérie et l’Égypte restent compétitrices dans cette lutte symbolique. Les modèles nationaux diffèrent nettement : - Maroc : centralisé, planifié, vision long terme. - Algérie : émotionnel, populaire, volatil mais puissant. - Égypte : massif, institutionnel, historique. - Tunisie : discret, stable, technique. Ensemble, ils forment désormais une **zone footballistique cohérente**, dont l’importance sur la scène mondiale est inédite. Reste à jeter un œil sur les barrages de mars, véritables théâtres d’incertitude et d’enjeux continentaux. Ils offriront les derniers billets. Leur portée dépasse le football : chaque ticket ouvre un espace de narration nationale où le sport devient miroir identitaire. Le Mondial 2026 est résolument géopolitique et le **Maghreb y pèse lourd**. Pour la première fois, la région apparaît à la fois comme bloc concret et espace de rivalités internes. Quatre nations qualifiées dans un contexte où : - l’Afrique gagne en importance. - la FIFA s’adapte au monde multipolaire dans un contexte mondial en redéfinition. - les États utilisent le football comme instrument diplomatique. - le Maghreb, dans sa diversité et sa division devient l’une des régions les plus dynamiques du ballon rond. Ce tournoi nord-américain mettra en scène bien plus que des équipes : il exposera visions, récits nationaux, rivalités historiques et stratégies régionales. Un véritable champs de bataille géopolitique. Dans ce contexte global, le **Royaume du Maroc** n’est plus un figurant : il s'impose comme un acteur central, suscitant jalousies et rivalités acerbes...

Château de sable 145

Château de sable Il m'est arrivé souvent de desssiner mes rêves sur un sable mouvant que des vagues impitoyables en s'échouant vinrent détruire pour effacer tout espoir et préserver mes déboires J'étais naïf et inconscient pourtant Mes prétentions s'évanouissent et disparaissent en quelques instants Mes appréhensions ressurgissent pour autant Je reste par la suite désemparé pour longtemps et pleure sur les ruines des sables mouvants Dr Fouad Bouchareb Tous les droits sont réservés Agadir le 18 Novembre 2025

Réinventer l’école marocaine : de la transmission à l’accompagnement... 170

Les Marocains, et particulièrement les jeunes, expriment aujourd’hui un profond malaise vis-à-vis de leur système scolaire. Ils viennent de le manifester avec éclat. Cette réalité, désormais publique, se retrouve tant dans les discussions familiales que dans les diagnostics institutionnels et les débats sociétaux. Pour pallier les insuffisances d’un enseignement public jugé à bout de souffle, de plus en plus de familles, averties ou aisées, inscrivent leurs enfants dans des institutions privées, parfois étrangères. La classe moyenne, elle aussi, fait de nombreux sacrifices pour suivre ce mouvement. Ce phénomène reflète une crise de confiance et creuse la fracture sociale : l’école, promue comme moteur d’égalité, se transforme en marqueur d’inégalités. Cette dérive était déjà pressentie : dès le 1er novembre 1960, le doyen Charles André Julien alertait M. Bennani, directeur du Protocole royal, sur les risques d’une réforme mal conçue qui produirait de nouveaux problèmes. Malgré des investissements considérables, les réformes successives se sont souvent limitées à des aspects accessoires : infrastructures, uniformes, approches pédagogiques superficielles, organisation des vacances. Trop souvent, elles sont le fruit d’un mimétisme mal inspiré, confiées à des bureaux d’études peu rigoureux et à des fonctionnaires insuffisamment qualifiés. Les réformes diverses et variées n'ont pas abouti et engendre un mécontentement croissant. La déperdition scolaire et les différents classements sont là pour illustrer cette situation angoissante. Si réforme il doit y avoir, et l’urgence est réelle, elle ne doit pas concerner les bâtiments ni la tenue des élèves, ou encore le rythme des vacances, mais s’intéresser au cœur du cursus, à la philosophie éducative, et à la manière d’envisager les rôles de l’élève et de l’enseignant. L’avenir appartient à un monde dans lequel les jeunes créent leurs propres métiers ; cette tendance devient universelle. Nous vivons une période inédite de l’histoire humaine, où la jeunesse façonne ses trajectoires professionnelles et personnelles : les jeunes inventent leurs métiers, construisent leurs propres voies, imaginent de nouveaux modèles sociaux. Aujourd’hui, un adolescent marocain, diplôme ou non, peut concevoir une application, lancer un commerce, bâtir une communauté, influencer des marchés et créer de la valeur inimaginable pour les cadres traditionnels. Le modèle 1337 en est la parfaite illustration. Désormais, les jeunes n’ont plus de frontières ni de limites mentales. Ils expriment une énergie faite d’ambition, d’intuition technologique, d’ouverture culturelle et de rêves. Pendant ce temps, le système scolaire reste enfermé dans un schéma du XXᵉ siècle. Le rôle de l’école doit évoluer : il ne s’agit plus de transmettre, mais d’accompagner. L’école marocaine doit cesser d’être un lieu de récitation de connaissances désormais disponibles en ligne. L’information est à portée de main, même pour un enfant de dix ans. Ce n’est pas cela qu’ils attendent : parfois, ils somnolent en classe et retrouvent la nuit l’espace de liberté où ils imaginent le monde qu’ils veulent vivre et construisent eux-mêmes. Sur le plan technologique et dans l’apprentissage des langues, nombre d’entre eux devancent les décideurs et les enseignants. Les jeunes maitrisent l'anglais davantage que ce qui leur est proposé à l'école et disposent d'équipements technologiques que l'école est loin de pouvoir leur offrir. Les parents se saignent pour cela. Les jeunes préfèrent une connexion à un repas. Les jeunes n'aiment plus l'école telle qu'elle se présente à eux. Ils attendent avant tout  d'y trouver: - quelqu’un qui les écoute ; - quelqu’un qui croit en leur potentiel ; - quelqu’un qui les incite à rêver plus grand, à oser davantage, à créer ; - quelqu’un qui leur accorde sa confiance. L’école doit donc devenir un espace d’accompagnement, d’éveil et de construction de projets de vie ; elle doit former des citoyens capables d’imaginer, d’innover, de collaborer, de prendre des risques et pas seulement de mémoriser. Pour cela, le défi majeur de l’État est la formation de formateurs capables de s’adapter aux nouvelles réalités. Il est indispensable de passer de professeurs transmetteurs à des mentors accompagnateurs. La réforme véritable commence donc avec les enseignants. Ceux d’hier doivent adopter le rôle de mentor, de guide, de catalyseur de talents : un mentor qui pose des questions au lieu d’imposer des réponses, un accompagnant qui aide l’élève à se découvrir, un éducateur qui ouvre des portes plutôt que de dresser des murs. Former les formateurs suppose une nouvelle philosophie : intégrer la psychologie positive, le coaching éducatif, les pédagogies actives, la construction de projets, la culture numérique et la créativité. Enseigner n’est plus un métier de transmission, mais d’accompagnement, avec l’autonomie pour moteur d’avenir. Aujourd’hui, les jeunes n’ont pas besoin de capital financier pour commencer, mais de confiance, d’idées et de compétences. Une bonne connexion fait leur bonheur. Leur atout majeur est leur esprit. Leur frein reste souvent un manque d’encouragement, l’angoisse d’un système trop rigide, trop vertical, trop éloigné de leur vécu. Ils sont capables de tout, sauf de croire seuls en eux-mêmes. C’est là que l’école doit intervenir, en devenant ce cocon où émergent idées et projets innovants. Mais pour réussir, il faut avoir le courage politique de mener la grande réforme attendue par la jeunesse. Le Maroc a l’occasion historique de réinventer son système éducatif, non par la rénovation matérielle, mais par une transformation intellectuelle et spirituelle. L’école doit devenir le lieu de construction des rêves, d’accompagnement des ambitions, de préparation à la vie par l’innovation et la création. Elle doit former des individus capables non seulement de s’adapter à un monde en mutation, mais de le transformer, un monde qui avance plus vite que les générations précédentes ne pouvaient l'imaginer. La vraie réforme est celle de l’étincelle, pas du béton. Elle ne s’incarne pas dans les murs, mais dans les esprits. Elle se construit non dans le passé, mais dans l’avenir que nos jeunes aspirent à inventer, soutenus par notre confiance, rien de plus.

Vieillir 198

Vieillir Vieillir, n'est pas chiant. N'en déplaise à Feu Bernard Pivot. Vieillir c'est hilarant Je dirai même plus vieillir, c’est excitant , c’est appaisant , c’est merveilleux, c’est fantastique et c'est plutôt rassurant. Viellir est une aubaine et une occasion inouïes de voir ses enfants grandir et vieillir.... Viellir c'est un cadeau du ciel et une bénédiction de Dieu de profiter de ses petits enfants en jouant avec eux on s'amusant comme un fou avec eux et en devenant presque enfants avec eux... Vieillir c'est merveilleux et juste fascinant de continuer à fréquenter ses amis d'enfance, de persister à plaisanter avec eux et de partager des souvenirs et des aventures vécues ensemble...... Vieillir est une occasion idoine de découvrir d'autres cultures, de voyager et de se faire plaisir encore et encore... Vieillir c'est devenir sage, c'est partager les expériences, c'est conseiller les plus jeunes et les moins jeunes.... Vieillir c'est aider son prochain c'est assister autrui... Vieillir c'est le temps de méditer, de rêver et de prier pour ce monde qui devient de plus en plus fou...... Vieillir c'est ne rien attendre des autres mais c'est repondres aux attentes des autres..... Vieillir c'est être serein et confiant en l'avenir et ne jamais appréhender le futur et les mauvais lendemains. Vieillir c'est être optimiste et voir le verre toujours à moitié plein Vieillir c'est avoir la foi et croire en la bonté de Dieu qui lui seul programme les choses Vieillir c'est défier l'âge et ses rides et son lot de faiblesses, de maladies et crises.... Viellir c'est affronter la vie et ses aléas..... Vieillir c'est attendre patiemment et sereinement le son de son propre glas.... Dr Fouad Bouchareb Le 8 Mai 2024 Tous les droits sont réservés

Dakhla Atlantique : quand le Maroc fait renaître le désert et ouvre les portes d’une Afrique ambitieuse... 356

Il existe des projets qui dépassent la simple infrastructure. Des projets qui deviennent des symboles, des messages adressés à l’Histoire et au monde. Le port de **Dakhla Atlantique** appartient à cette catégorie rare : celle des réalisations qui réécrivent le destin d’une nation, et parfois même d’un continent. Une catégorie incarnant l'ambition d'un souverain résolument africain, philosophiquement mondialiste, génétiquement marocain, fondamentalement humaniste. Dans l’extrême sud du Royaume de Mohammed VI, là où les cartes anciennes ne montraient qu’une bande désertique battue par les vents, autrefois occupée par une Espagne n’y voyait qu’un symbole de sa puissance coloniale, le Maroc a choisi de bâtir l’avenir en retrouvant ses racines et son ADN profond. Là où l’imaginaire colonial parlait d’un espace vide, d’une « terre sans âme », les Marocains, inspirés par leur souverain adulé, ont vu une opportunité, un horizon, un futur. Le Sahara marocain n’est pas une marge : il est une matrice. Une source d’inspiration, comme il le fut pour **Saint-Exupéry**, ce poète-pilote qui y trouva la naissance du *Petit Prince*. Aujourd’hui, ce Petit Prince a grandi. Il est devenu marocain et le revendique. Il prend vie sous les traits d’un Maroc moderne, audacieux, innovant. Il construit, il relie, il soigne. Il plante dans le sable les graines d’un futur durable. Il lui a donné un nom et un symbole : **Dakhla Atlantique, l’ambition portée par l’océan qui caresse la côte et embrasse tout un peuple toujours debout: le peuple marocain drapé de fierté et d'honneur **. En édifiant le port de Dakhla Atlantique, avec un savoir faire nationale et les bras de sa jeunesse, le Maroc affirme que son Sahara n’est pas une périphérie, mais un carrefour. Un point d’ancrage stratégique entre : - **l’Afrique de l’Ouest en pleine mutation**, - **les Amériques, du Nord au Sud**, - **et l’Europe voisine**, partenaire historique et commercial incontournable. Le Royaume ne regarde pas seulement vers le large : il tend la main vers l’intérieur du continent. Le port devient alors un outil **de désenclavement du Sahel**, un corridor logistique essentiel pour des peuples et des pays enclavés comme le Mali, le Niger, le Burkina Faso ou même le Tchad. Il leur ouvre un accès à l’Atlantique, donc au monde, offrant de nouvelles voies pour l’agriculture, les mines, l'industrie, la technologie, les échanges et l’intégration économique africaine. Ce que le Maroc construit est une **grande porte continentale largement ouverte vers l'humanité**. Le Maroc s’est résolument et irrévocablement mis au service du continent, fidèle à ses racines et à sa vocation africaine ancestrale. Sous l’impulsion visionnaire de SM le Roi Mohammed VI, le Royaume ne fait pas dans la propagande. Il a fait et concrétise un choix stratégique : être un **acteur de développement africain**, pas seulement un partenaire. Dakhla Atlantique en est la traduction concrète. Le Maroc s’y positionne comme un **pays-pont**, un vecteur de stabilité et de prospérité pour toute l’Afrique de l’Ouest et au-delà. À l’heure où de nombreuses nations peinent à trouver une boussole, le Maroc offre un modèle : celui d’une diplomatie apaisée, d’un développement assumé, et d’une ambition qui ne s’excuse pas et s'impose dans la paix. Mais l’ambition chérifienne ne s’arrête pas à la géopolitique. Elle touche aussi la science, l’innovation, et l’écologie. **Green Morocco : faire du désert un laboratoire du futur**. Dans ce Sahara longtemps décrit comme nu, hostile, minéral, inutile, le Maroc fait éclore un des plus grands laboratoires naturels de la planète : - **énergies solaires parmi les plus puissantes au monde**, - **énergies éoliennes ininterrompues**, - **hydrogène vert**, - **énergies bleues**, - **technologies marines**, - **gestion durable des ressources halieutiques**, - **nouveaux modèles d’agriculture du désert**. Le Maroc dit haut et fort que le Sahara n’est plus un vide. C’est une ressource. Un trésor d’avenir. Une réponse aux défis du monde. Avec ce port, le Maroc prouve qu’il est possible de respecter son environnement, de magnifier ses forces naturelles, et de bâtir un développement qui n’écrase pas, mais qui libère. C’est alors que le combat, depuis un demi-siècle, pour **le Sahara marocain** prend tout son sens et beaucoup d'amplitude. C’est une renaissance, pas une reconquête. Ce projet n’est pas un simple acte d’ingénierie. Il est un acte d’amour. Un acte de foi. Un acte de justice historique. Le Sahara marocain n’est pas un décor : il est **le cœur battant d’un Maroc qui avance**, d’un peuple qui croit, d’une nation qui rêve grand, d'une jeunesse qui exprime son talent et exulte. Le Maroc ne cherche pas à “gagner” son Sahara. Il y est pour l'éternité et l'adore. Il le fait vivre. Il le respecte. Il le valorise. Il l’honore. Et ce faisant, il libère son potentiel, mais aussi celui de millions d’Africains qui trouveront dans Dakhla Atlantique un horizon inédit. **Le Royaume du Maroc est ici l'architecte d’un futur continental**. Le port de Dakhla Atlantique n’est pas seulement un chantier titanesque. C’est un manifeste d’un Maroc qui regarde le monde droit dans les yeux. D’un Maroc qui ne s’excuse pas d’être ambitieux. D’un Maroc qui transforme le désert en avenir, l’isolement en connexion, et les rêves en infrastructures. Là où Saint-Exupéry imaginait un Petit Prince, le Maroc a fait naître un géant. Un géant pacifique, visionnaire, africain. Avec l'ambition Royale de Sa Majesté Mohammed VI : Le Sahara vit. Le Maroc avance. Et l’Afrique respire un vent nouveau. Qu'il me soit permis ici de remercier MD Sahara (Maroc Diplomatique) de m'avoir donné la chance de vivre un moment qui m'a rendu encore plus fier de ce que je suis: *un simple citoyen marocain heureux de vivre ce règne exceptionnel. * C’est ce qui a inspiré ce modeste texte que je veux comme une transcription d'une émotion forte et marquante, tel un tatouage pérenne, un témoignage d'admirations aux amitiés renouées ou nouvelles sur "les berges" du chantier colossal du port.

Libération stratégique de Boualem Sansal: sauver la face d'Alger... 289

L’écrivain algérien Boualem Sansal, également français, âgé de 81 ans, avait été arrêté à l’aéroport d’Alger le 16 novembre 2024 suite à une interview dans laquelle il évoquait quelques vérités historiques qui, selon les autorités algériennes, constituent une menace à l'intégrité du pays. Saluant la décision du Président Macron de reconnaitre la marocanité du Sahara, il avait notamment parlé du fait que la France avait mutilé le Maroc, rattachant des territoires très importants à l'Algérie. C'est un sujet très irritant pour le pouvoir à Alger. En mars 2025, un tribunal avait donc condamné Sansal à cinq ans de prison pour «atteinte à l’unité nationale », accusation très lourde. À la surprise générale, ou presque, le 12 novembre, le président Abdelmadjid Tebboune a accordé son pardon à Sansal, suite à une demande expresse du président allemand Frank-Walter Steinmeier. Sansal est transféré en Allemagne où il a été immédiatement hospitalisé. L'homme atteint d'un cancer à vu sa santé beaucoup se détériorer durant l'incarcération. L'évolution rapide du dossier fait donc suite à la médiation allemande, alors que les appels répétés de la France pour la libération de Sansal étaient restés sans effet. Le pardon est officiellement présenté comme un "acte humanitaire, généreux". Cependant, cette libération ne peut être envisagée hors de tout enjeu géopolitique et constitue de toute évidence en filigrane, une manœuvre pour désamorcer la crise franco-algérienne, accentuée depuis quelques mois déjà. La médiation allemande s’inscrit, chacun le sait, dans un contexte tendu entre Alger et Paris. En octobre 2024, la France a reconnu la souveraineté du Maroc sur le Sahara Marocain, provoquant une colère rouge à Alger et un refroidissement immédiat et notable des relations bilatérales. L’arrestation de Sansal, figure algérienne contestataire, a été perçue comme un levier de pression sur la France dont il porte la nationalité. Rien n'y a fait : en janvier, le Parlement européen avait condamné cette arrestation et exigé la libération de l’auteur, mais l'Algérie était restée sourde. Qu’est-ce qui expliquerait ce rôle surprise de l’Allemagne, alors que d'autres pays auraient, paraît-il, essayé en vain de faire plier Alger ? L’Allemagne entretient en fait des relations plus neutres avec l’Algérie que la France et offre ainsi une issue diplomatique acceptable pour Alger, qui évite une perte majeure de prestige. Boualem Sansal était devenu une véritable patate chaude dont il fallait se débarrasser au plus vite. Il est même dit, ça et là à Alger, que son arrestation avait été une erreur. Le fait que le président Tebboune ait été soigné en Allemagne renforce ces liens avec l'Allemagne. Par ce canal, Alger améliore son image internationale sans céder directement à la France, ce qui atténue la perception d’une capitulation. Il faut aussi rappeler que Boualem Sansal est très apprécié et lu en Allemagne où il avait obtenu la plus prestigieuse des distinctions littéraires du pays. Cela couvre un peu cette médiation surprise. La libération semble s’inscrire dans une stratégie algérienne de gestion des pressions internationales sans compromis direct avec Paris, préservant ainsi la face du régime. L’Allemagne, en tant qu’intermédiaire, permet d’apaiser les tensions tout en maintenant la stabilité politique intérieure algérienne. Comme à leur habitude, les médias algériens, n'ont pas tardé à organiser des débats chantant l'humanisme et la grande sagesse du président Tebboune. Ils n'ont pas arrêté de chanter victoire. On ne sait pas sur qui, mais victoire quand même. Des débats où, comme à chaque fois, sont cités pêle-mêle : sionisme, makhzen, ennemi français, défense du pays, etc. Sansal est gracié mais reste le traitre exécrable de la nation. La vérité est que le contexte économique et stratégique que connaît l'Algérie ne lui permet plus de bomber le torse. Face à un isolement diplomatique grandissant, une dépendance aux hydrocarbures et un ralentissement économique avec dévaluation historique du dinar, le régime algérien utilise la libération de Sansal comme acte symbolique destiné à redorer son image car même ses partenaires historiques que sont les Russes et les Chinois, lui ont tourné le dos en faveur du Maroc. On peut également faire une autre lecture et convoquer l'hypothèse des intérêts croisés. L’Allemagne a vraisemblablement servi d’intermédiaire utile, répondant indirectement aux intérêts de la France et de l’Algérie. Pour Paris, transférer la médiation à Berlin préserve une posture humanitaire crédible sans confrontation directe avec Alger. Pour Alger, répondre à une demande allemande permet d’éviter un recul symbolique face à l’ancien colonisateur. Les perspectives et les implications sont alors plus claires. Le régime algérien conserve son cadre autoritaire ; la libération de Sansal ne constitue donc pas un signe de faiblesse. Les médias algériens cherchent même à montrer que l’affaire révèle la perte d’influence de la France, qui aurait cherché à isoler Alger. Avec cette libération, la diplomatie algérienne serait devenue désormais multipolaire. En réalité, le compromis était nécessaire pour limiter l’isolement diplomatique et économique de l'Algérie. Les défis structurels du pays restent importants et profonds. Les médias algériens cherchent désespérément à montrer que la libération de Sansal par l’intermédiaire allemand témoigne d’un changement profond dans l’équilibre diplomatique régional en sa faveur. La France aurait perdu son quasi-monopole historique sur les relations, confrontée à une Algérie souveraine et puissante qui a diversifié ses alliances européennes. Selon ces médias, cette évolution aurait affaibli symboliquement Paris et renforcé la diplomatie multipolaire de l'Algérie conquérante. Au-delà de tel ou tel propos parfois ridicules dont le seul but est de calmer le front interne algérien, cette libération aura un impact positif sur les relations franco-algériennes et, au-delà, sur la diplomatie allemande dans la région. Pour l’Allemagne, ce succès diplomatique consolide son rôle géopolitique en Méditerranée et en Afrique du Nord, lui offrant de nouvelles marges de manœuvre politiques, économiques et sécuritaires. Berlin améliore sa position auprès des autorités algériennes et des pays voisins, et renforce ses partenariats stratégiques dans une région clé pour ses intérêts. L'Allemagne, rappelons-le, s'était déjà prononcée positivement sur le projet marocain d'autodétermination au Sahara marocain. La libération de Boualem Sansal dépasse donc la simple dimension humanitaire pour devenir un point de convergence diplomatique, symbolique et économique. Le choix de l’Allemagne comme médiateur a permis à l’Algérie de répondre à la pression internationale en sauvegardant en apparence son image vis-à-vis de la France, tout au moins pour sa propre population. La France a atteint son objectif: libérer Boualam Sansal. Alger en avait pourtant fait une affaire de dignité nationale.

Les régimes militaires : promesses révolutionnaires, désillusions nationales certaines... 294

Depuis les indépendances du milieu du XXᵉ siècle, une large partie du monde en développement a été traversée par la tentation militaire. En Afrique, en Amérique latine ou en Asie, les armées, souvent les seules institutions *organisées, hiérarchisées et disciplinées*, à la suite du départ des colonisateurs, ont pris le pouvoir au nom de la stabilité, de la justice sociale ou de la révolution. Pourtant, l’histoire révèle que, derrière les slogans pompeux de « démocratique », «populaire » ou « révolutionnaire », ces régimes ont rarement laissé place à autre chose que la répression, la corruption, la stagnation et bien plus encore. Les lendemains d’indépendance ont vu certaines armées se positionner en sauveuses autoproclamées. Toutes n'ont laissé derrière elles que le KO, le sous-développement et la misère. Dans les années 1960 et 1970, l’Afrique nouvellement indépendante connaît une flambée de coups d’État militaires. Entre 1958 et 1980, plus de 60 putschs militaires sont recensés sur le continent. Certains leaders charismatiques des indépendances se sont vus dépossédés du pouvoir de la pire des façons. Au Ghana, Kwame Nkrumah, pionnier du panafricanisme, est renversé en 1966 par un coup d’État militaire. En 1968, Moussa Traoré dépose Modibo Keïta au Mali, mettant fin à un projet socialiste naissant. Ould Dadda de Mauritanie ne connaitra pas un meilleur sort. Plus tôt, c'était Patrice Lumumba qui subissait les pires atrocités. Le roi Farouk est poussé à la porte de l'Égypte. Kaddafi dépose le vieux Senoussi. Benbella subissait le dictat de Boumedienne. En Amérique latine, la même mécanique se répète : l’armée prétend « sauver la nation » du chaos. Au Brésil, le coup d’État de 1964 installe une dictature pour 21 ans sous le prétexte de combattre le communisme. Au Chili, le général Augusto Pinochet renverse en 1973 le président démocratiquement élu Salvador Allende, inaugurant un régime de terreur responsable de plusieurs milliers de morts et disparus. En Asie, la Birmanie illustre une domination militaire persistante. Depuis le coup d’État de 1962 du général Ne Win jusqu’à la junte née du putsch de février 2021, l’armée contrôle le pays, étouffant toute opposition et maintenant une pauvreté structurelle. Nombre de ces régimes militaires se sont enveloppés dans un vernis idéologique. Ils se sont dits « révolutionnaires », comme le régime de Thomas Sankara au Burkina Faso (1983-1987), ou « démocratiques et populaires », à l’image des régimes du Congo-Brazzaville ou de l’Éthiopie de Mengistu Haile Mariam (1974-1991). Mais cette promesse de transformation sociale a presque toujours débouché sur la confiscation du pouvoir. Les libertés civiles furent suspendues, les opposants emprisonnés ou éliminés, tandis que les économies nationales sombrèrent dans la gabegie et la prédation. La rhétorique des régimes « populaires, démocratiques et révolutionnaires » s'avère tout aussi mensongère qu'improductive, pour ne pas dire plus. Le Nigeria, avec ses six coups d’État entre 1966 et 1999, est emblématique de cette spirale. Les régimes successifs de Yakubu Gowon, Murtala Mohammed et Sani Abacha ont dilapidé les revenus pétroliers d’un des pays les plus riches d’Afrique. À la mort d’Abacha en 1998, le pays était exsangue : corruption généralisée, dette abyssale, répression politique. Malgré l'évidence, certains pays continuent à endurer ce genre de régime, avec une recrudescence ces derniers temps en Afrique occidentale et au Sahel. Il est difficile de porter un jugement sur ces régimes naissants. Attendons. Le temps nous dira. Ils promettent tous de remettre le pouvoir aux civiles après une période de transition. Souvent ils y gouttent au plaisir de la vie et s'y plaisent... Aujourd’hui, les États encore dominés par une junte militaire sont moins nombreux qu'avant en Afrique. L’Algérie demeure tout de même un exemple notable, vestige des régimes installés dans les années soixante. L’armée reste ici le véritable centre de pouvoir depuis l’indépendance en 1962. Officiellement dirigée par des civils, la réalité est différente, notamment depuis le coup de force de janvier 1992, qui interrompit un processus électoral et plongea le pays dans une guerre civile meurtrière. Près de 200 000 personnes y perdirent la vie, selon Amnesty International. Trente ans plus tard, malgré les apparences institutionnelles, la présidence d’Abdelmadjid Tebboune (depuis 2019) reste sous étroite influence militaire. Il est toujours flanqué du général chef des armées. Le mouvement du Hirak, né en 2019, avait dénoncé ce système opaque décrit comme un « pouvoir militaire sans uniforme ». Aujourd'hui, la situation ayant conduit au Hirak ne s'est pas améliorée : l’économie, dépendante du pétrole, s’enlise, tandis que la jeunesse s'exile massivement. Les illusions sont encore une fois perdues. Le dinar dégringole alors que le pays dépend de l'importation pour ses besoins primaires. Les régimes se prétendant « du peuple » ont souvent retourné leurs armes contre ce même peuple. Des pays riches en ressources comme le Nigeria, le Congo, le Soudan, la Libye, l'Algérie ou la Birmanie, pour ne citer que quelques exemples, sont devenus des laboratoires de la désillusion. Les massacres, abus et dilapidation des richesses laissent toujours des cicatrices profondes. La tendance mondiale, marquée par la disparition des régimes militaires, n'est pas pour plaire à tout le monde, notamment aux armées dans certaines régions, quitte à plonger le pays dans le KO. Le cas du Soudan donne des signaux très alarmants. C'est alors qu'une leçon s’impose : aucune dictature en uniforme n’a réussi à bâtir durablement la prospérité ou la paix, nul part. L’histoire des régimes militaires est celle d’une promesse trahie. Derrière le discours du redressement national, de la défense des intérêts du pays, ces pouvoirs ont produit la peur, l’appauvrissement et le désenchantement. L’armée, censée protéger la nation, l’a souvent tenue en otage. Là où elle persiste encore à s'accaparer le pouvoir, elle incarne surtout les dernières résistances d’un modèle condamné par l’histoire. À bon entendeur, salut !

Sahara Marocain : la vérité irréversible face au déni... 374

Depuis l’adoption de la résolution 2927 du Conseil de Sécurité des Nations Unies, arithmétiquement, largement et logiquement favorable au Maroc, l’Algérie semble refuser d’admettre l’évidence. Malgré la clarté du texte et le large consensus international qu’il a suscité, Alger poursuit son agitation diplomatique et médiatique, multipliant les interprétations et les prises de positions contradictoires. À sa tête, le ministre Ahmed Attaf envoyé au charbon. Il mène une offensive verbale où la désinformation rivalise avec l’entêtement. Chaque mot de la résolution est disséqué, tordu, réinterprété par les officines algériennes et leurs relais médiatiques. Ici, on n'a pas peur du ridicule. On y est plein pied. Certaines déclarations internationales sont même déformées pour leur donner une coloration et un sens conforme au narratif d’Alger. Staffan de Mistura, envoyé personnel du secrétaire général de l’ONU, ou encore Massad Boulos, n’ont pas échappé à ces manipulations discursives. Seule Aljazeera prend le relais de la distorsion et ne ménage pas ses mots. Ce n'est pas étonnant: Alger y est sanctifiée pour les raisons que l'on sait. Cette stratégie, désormais habituelle, s’appuie sur l’infox et la désinformation, devenues des instruments privilégiés dans la diplomatie algérienne dès lors qu’il s’agit du dossier du Sahara. Pourtant, un fait demeure incontestable : le Maroc est bel et bien chez lui, dans son Sahara, et ne demande ni permission ni validation à quiconque pour y demeurer. Cinquante ans après le déclenchement artificiel de ce différend, l’Algérie semble n’avoir tiré aucune leçon et encre moins de prise de conscience; malgré les milliards de dollars investis qui auraient pu profiter au peuple algérien ; malgré les défaites successives militaires et diplomatiques, l'obstination reste ici maître mot. Une morbidité chronique. Depuis le cessez-le-feu de 1991, la dynamique politique et diplomatique s’est inversée de manière irréversible en faveur du Maroc. Le Royaume a réalisé une véritable *Remontada* comme se plait à le préciser Samir Bennis. L’effet de la propagande et du soutien aveugle du bloc de l'Est et de ses acolytes s’est essoufflé. Chacun est revenu à la raison, sauf quelques exceptions entretenues par des moyens d’un autre âge. La proposition marocaine d’autonomie, jugée sérieuse et crédible par la communauté internationale, est aujourd’hui l’unique base de solution reconnue par le Conseil de Sécurité. Face à cela, Alger continue de s’appuyer sur un réseau d’alliés marginaux: l’Afrique du Sud, l’Iran, qui ont tour à tour exprimé leur désarroi face à la défaite d’Alger, et le Venezuela ; tous peinent à masquer leur isolement diplomatique. Ces soutiens s’élèvent contre une résolution qui place pourtant la solution politique proposée par le Maroc au centre du processus onusien. Mais rien n’y fait : les positions américaines, françaises, britanniques, et désormais chinoises et russes, ainsi que le soutien explicite ou implicite de plus de cent trente pays, confirment que le vent de l’histoire souffle définitivement du côté du Maroc. Dans ce contexte, le Royaume affiche une posture de fermeté tranquille. Sa Majesté le Roi Mohammed VI, fidèle à sa politique de main tendue, a réaffirmé sa volonté d’un règlement « sans vainqueur ni vaincu ». Le ton calme de ses propos confirme à la fois sa bonne volonté, mais avertit aussi que la patience du Maroc a des limites. Le message est clair : le temps des concessions unilatérales est révolu: Il n'y a pas d'alternative au plan d'autodétermination mis sur la table. Le ministre des Affaires étrangères, Nasser Bourita, a résumé cette position avec un sourire significatif sur la chaîne 2M : « La question est close ». Ce sourire sympathique, plus qu'un geste, traduit la confiance d’un pays sûr de ses droits, appuyé par la légitimité historique, juridique, politique et désormais onusienne. Qui peut en dire plus ? La décision du souverain marocain de décréter le 31 octobre, date du vote de la résolution 2927, comme nouvelle fête nationale n’est pas anodine. Elle marque un tournant symbolique : celui de la consolidation définitive du Sahara dans le giron national et de la reconnaissance internationale de cette réalité. Le message du Royaume est sans équivoque : le Maroc a trop attendu, trop concilié, pour continuer à subir le blocage stérile entretenu par son voisin belliqueux de l’Est. Désormais, l’heure est à l'accélération du développement, à la modernisation et à la valorisation socio-économique du Sud, devenu un moteur de croissance nationale et régionale. C’est ainsi qu’il faut interpréter cette déclaration : *Il y a un avant et un après 31 octobre 2025.* Une évolution de paradigme chez les voisins nous ferait à tous gagner plus de deux points de croissance annuellement, avec ce que cela implique pour les peuples de la région. Alger refuse pourtant, alors même que le pays est à la dérive et que sa population manque de l’essentiel pour vivre décemment. Mais les militaires d’Alger, derrière leurs galons de pacotille, n’en ont que faire. Droits dans leurs bottines, ils ne voient pas plus loin que le bout de leur nez... Sans doute n’ont-ils pas compris ce qu’ont subi la Syrie, la Libye et l’Irak, ni les cas similaires en Amérique latine. L’obstination dans la bêtise et le déni de la réalité ne peuvent être que contreproductifs. L’histoire le démontre amplement. Il faut cependant savoir lire cette histoire et en tirer les leçons. L’Algérie, hélas pour son peuple, persiste dans une stratégie du refus, oubliant que le monde a changé et que les équilibres diplomatiques se sont déplacés. Elle pense encre pouvoir gagner du temps et parier sur une nouvelle présidence américaine dans trois ans. Trois ans c'est long pour le président Trump... Tandis que le Maroc avance, bâtit et investit dans ses provinces du Sud, soutenu par le bon sens de ceux qui savent faire des affaires au profit de leurs peuples, Alger reste prisonnière d’un passé révolu et d’un narratif idéologique épuisé. Le Royaume chérifien, lui, regarde vers l’avenir, serein dans sa légitimité, solide dans son unité nationale, confiant dans son droit, et désormais porté par la reconnaissance internationale d’une vérité désormais indiscutable : le Sahara est marocain, et le restera.

Le collier égaré 327

Le collier égaré Quelle est belle ta dentition qui scintille comme un collier de diamants Si Désirable et appétissante Quand je t'embrasse et t'enlace avec engouement et classe Je savoure ta salive comme du lait si fin Ou se mêlé musc et vin Ô prunelle de mes yeux Ô don des cieux C'est toi que j'aime et désire Ta présence est un vrai plaisir Que dois-je faire pour t'attirer et te plaire? Quand tu t'es enfuie mon insomnie m'a privé de ton sourire Subitement la lueur du collier s'est éclipsée et je me suis retrouvé malade et égaré Au grand dam de mon messager Reviendras-tu un jour? Tiendras-tu ta promesse? Qui transmettra ma poésie? Peut-être qu'un soir le vent du Sud t'apportera-t-il mon message qui avoue mes sentiments et mes gages mes peines et mes déboires et le mince espoir de revoir un jour la lueur de ta dentition dans le noir Dr Fouad Bouchareb Inspiré d'une poésie de musique andalouse Quoddam El Hgaz El Kebir Le 8 Novembre 2025 https://youtu.be/9iirq4VHp6Q?si=OC9lmLtKlRlzr3ws

Le Maroc, uni et indivisible : le 31 octobre, mémoire et vision d’un Royaume rassemblé... 391

Il est des dates qui cessent d’être de simples repères pour devenir des symboles forts. En instituant le **31 octobre “Fête de l’Unité”**, Sa Majesté le Roi Mohammed VI n’a pas seulement ajouté un jour au calendrier national des fêtes : il a inscrit dans la mémoire collective une certitude, celle d’un Maroc uni, fidèle à son histoire, confiant en son destin, certain de son avenir. Ce choix, placé à la veille de l’anniversaire de la Marche Verte, n’est pas une coïncidence, mais un message. Il relie deux moments : l’un de mémoire, l’autre d’espérance, pour rappeler qu’au Maroc, l’unité n’est pas une posture, mais une philosophie collective de vie, une continuité historique, une conviction chevillée à l’âme du pays et de chacun des citoyens. **L’unité séculaire du Royaume est le fil d’or de l’histoire marocaine.** Le 6 novembre 1975, trois cent cinquante mille Marocains, le Coran dans une main et le drapeau dans l’autre, faut il le rappeler, épaulé par de très nombreux ressortissants de pays amis, y compris d'un Prince et non des moindres, ont marché vers le Sud pour retrouver ce qui n’aurait jamais dû être perdu : le Sahara, matrice du Royaume. La **Marche Verte** n’était pas une conquête ; elle fut un retour, une affirmation pacifique d’une légitimité plus ancienne que les frontières tracées à la règle sur les cartes coloniales. Ce fut aussi un serment entre le Trône et le peuple, entre le passé et l’avenir. Un serment que rien, ni les manœuvres diplomatiques, ni les campagnes hostiles, ni la propagande à coup de milliards de dollars, n’ont pu ébranler. Le marocain ne plie pas. le marocain est fidèle à ses engagements. Le marocain tient parole, le marocain est conscient de la diversité de son pays mais ne le conçoit que dans l'unité et la cohésion. En décidant de faire du 31 octobre la **Fête de l’Unité**, Sa Majesté le Roi Mohammed VI réactive ce serment et le transpose dans le temps présent : l’unité du Maroc n’est pas un souvenir glorieux, mais un horizon qui se construit chaque jour, un avenir qui se forge sur le droit et la foi, la diplomatie et la constance, le développement et la prospérité partagée. Depuis un demi-siècle, la diplomatie marocaine déroule patiemment le fil d’une stratégie claire : défendre la marocanité du Sahara sans jamais céder à la provocation, faire triompher la légitimité par la raison et non par la force. Les récentes **résolutions du Conseil de sécurité** ont confirmé la justesse de cette ligne. Elles consacrent le sérieux et la crédibilité de la proposition marocaine d’autonomie, une voie réaliste, moderne, conforme aux aspirations des populations locales et de l’ensemble du peuple marocain qui y a adhéré mesurant parfaitement le sacrifice demandé. À l’inverse, l’Algérie persiste dans une posture anachronique, arc-boutée sur son soutien à un **Polisario** qui ne représente plus qu’une ombre de lui-même. Un mouvement construit sur le mensonge, l'infox et la propagande à coup de milliards de dollars. C'est sans doute la situation la plus couteuse du genre depuis que l'humain est humain. Jamais on n’a su combien de Sahraouis ont véritablement suivi le Polisario, ni combien, avec l’aide de ses parrains, il a fait venir de Mauritaniens, de Maliens, de Nigérians de Tchadiens et d’ailleurs pour renforcer ses rangs. La générosité de Kaddafi ayant beaucoup aidé, faut il l'oublier! Aujourd’hui, l’Algérie est acculée à permettre le **recensement des populations des camps** et qui dit recensement dit, en parallèle, identification. Le discours figé des séparatistes n’a plus de prise sur le réel : pendant que les camps de Tindouf s’enlisent dans l’attente, les provinces du Sud Marocain s’éveillent à la vie, au développement, à la dignité. Le contraste est saisissant : là-bas, l’immobilisme ; ici, la construction. Là-bas, l’idéologie ; ici, la réalité. La Marche Verte n’a jamais été un épisode clos, c'est un serment devenu doctrine nationale, un récit fondateur, un mythe vivant, la croyance d’une nation: **la plus ancienne nation au monde**. Elle a forgé une conscience nationale rare, faite de loyauté et de foi dans la continuité du Royaume. Dans un monde traversé par les fragmentations et les identités blessées, le Maroc a fait de son unité une boussole, non une nostalgie. À **Laâyoune**, **Dakhla**, **Smara**, **Boujdour** ou Bir Guendouz, la ferveur des célébrations du 31 octobre dit mieux que les discours la profondeur de ce lien. Ces villes, naguère marginalisées, incarnent aujourd’hui un Maroc en marche, sûr de lui, fidèle à ses racines et tourné vers son avenir. Le Sud n’est plus un bout du Royaume : il en est le cœur battant. **Le Sahara est une promesse d’avenir, un laboratoire de développement et un pôle stratégique du Royaume.** Les investissements dans les énergies renouvelables, la pêche, les infrastructures, le tourisme ou la logistique ont transformé la région en un carrefour incontournable entre l’Afrique, l’Atlantique et l'Europe. C’est là que s’expérimente, à ciel ouvert, la vision royale d’un Maroc moderne, équilibré et inclusif, un Maroc qui ne laisse aucune région à l’écart. La **Fête de l’Unité** n’est pas seulement un hommage au passé : elle est une projection vers l’avenir. La **Fête de l'Unité**dit à la jeunesse marocaine que l’unité n’est pas un héritage qu’on contemple, mais un édifice qu’on bâtit, qu’on construit jour après jour, par le travail, la fidélité et la foi en la nation, avec un inflexible respect de la mémoire des sacrifices et une croyance ferme en la promesse de continuité. Le 31 octobre, le Maroc fait la fête, mais se souvient :des soldats tombés sur les dunes, des diplomates qui ont défendu la cause nationale sur toutes les tribunes du monde, des pionniers qui ont bâti dans le sable les fondations d’un développement exemplaire. À travers eux, c’est tout un pays qui se regarde dans le miroir de son histoire, non pour s’y complaire, mais pour y puiser la force d’aller plus loin. Car au fond, **l’unité du Maroc n’est pas un acte politique ; c’est une vérité historique, un état d’esprit, une fidélité viscérale.**Le 31 octobre vient simplement lui donner un nom, une date, un souffle renouvelé. **Il n’y a pas d’unité sans mémoire, ni de mémoire sans avenir.**Le Maroc n'a jamais célébré le passé pour le passé mais toujours comme évocation pour se projeter dans l'avenir. Jamais il n'a cru en une rente mémorielle figée. Fort de son histoire et de sa souveraineté retrouvée, il avance désormais avec la sérénité de ceux qui n’ont rien à prouver, mais seulement à poursuivre. Son ADN est particulier mais jamais pour s'isoler. Au contraire, le Royaume se voit être une partie d'un monde, ouvert à la coopération, à la liberté, à la prospérité. Dans le vent du Sud, au loin, résonne toujours le même serment : **Un seul Royaume, une seule âme, un seul destin.**

Si Ahmed Attaf et la valse à mille temps... 416

La dernière sortie du vaillant Ahmed Attaf est étonnamment différente de celles à quoi il nous avait habituée. Toujours derrière son flegme machinal, cette fois-ci il laisse néanmoins transpirer un certain désarroi. L'homme est embarrassé. Il est à la fois jongleur, équilibriste, acrobate, valseur et pompier de service. Il cherche ses mots, et ses phrases lui coupent la respiration. Il étouffe des fois. Ses propos sont bourrés de contradictions et truffés de contorsions difficiles; l'archétype du diplomate à bout de souffle mais habile tout de même. Dans sa quête de soldat du feu, il cherche à rassurer en interne, voire à crier timidement, mais à crier tout de même, à la grande victoire. L'Algérie aurait fait plier le monde entier, USA en tête. En jongleur, il a avec une modestie trompeuse, voulu rassurer les grandes puissances que son pays ne leur en voulait pas, évitant ainsi de heurter leur sensibilité. Un exercice ô combien périlleux, puisque bientôt il sera convoqué à la table des négociations en tant que partie prenante. Là, il devra faire preuve de beaucoup d'ingéniosité pour échapper au diktat de la paix voulu par la communauté internationale et qu'il devra construire avec le Maroc. L'homme a parfaitement bien compris qu'aujourd'hui il ne peut plus naviguer qu'à visage découvert. Son pays est bien l’autre partie directement concernée. Derrière son ton mesuré et son vocabulaire feutré, sa sortie médiatique répond à une logique précise, articulée autour de trois objectifs : apaiser le front intérieur, préparer l’opinion à un retour aux négociations sur le Sahara, et préserver la ligne rouge d’Alger: pas de normalisation avec Rabat. Tel un équilibriste, il fanfaronne subtilement que la divergence avec Washington et Bruxelles est maîtrisée. Effectivement, les USA peuvent très bien comprendre la logique des deux premiers volets : apaisement interne et préparation des négociations, mais ils divergent fondamentalement d’Alger sur la question du rapprochement avec le Maroc. Pour Washington, cette normalisation est une pièce maîtresse de sa stratégie atlantique-africaine autour des métaux critiques, un enjeu clé face à la Chine. L’Union européenne partage cette vision: elle voit dans la réconciliation maroco-algérienne un préalable au redémarrage du projet euro-méditerranéen, paralysé depuis des années par la rivalité entre les deux voisins. Bruxelles comme Washington peuvent bien penser que ce désaccord stratégique reste gérable à court terme, car l’urgence commune demeure la relance des négociations sur le Sahara, perçue comme une priorité stabilisatrice pour la région. Mais tout le monde comprend que le régime militaire algérien a dépêché Attaf pour absorber le choc du *séisme de New York*. Sa première mission consistait donc à calmer les esprits après le coup dur infligé par la dernière résolution du Conseil de sécurité, qui réaffirme le plan d’autonomie marocain comme base sérieuse et crédible, et qui en fait l'aboutissement des négociations. Le succès diplomatique de Rabat a provoqué un véritable électrochoc à Alger, où le pouvoir redouterait que la défaite diplomatique ne se transforme en crise interne entre les différents cercles du régime, en particulier entre la hiérarchie militaire et la façade politique. Pour éviter une telle implosion, Attaf a tenté de réécrire la narration officielle: la résolution, a-t-il affirmé, ne serait pas un triomphe marocain mais une victoire algérienne, Alger aurait «empêché l’imposition de l’agenda marocain». Une interprétation en totale contradiction avec les déclarations du représentant algérien à l’ONU, qui avait justifié le non vote de son pays par la place centrale accordée au plan d’autonomie. Mais sur le plan médiatique, la manœuvre a porté ses fruits. Le discours d’Attaf a trouvé un écho favorable jusque dans certains cercles critiques du pouvoir. En réalité, cette opération d’apaisement arrange aussi Washington et Rabat: elle garantit la stabilité du régime algérien et maintient le calme intérieur, conditions nécessaires pour ouvrir la voie à de futures discussions sans interférences internes. Tous sont attelés à préparer le terrain des négociations. Le deuxième objectif d’Attaf était de préparer l’opinion publique, nationale et internationale, à l’idée d’un retour à la table des négociations, conformément à la pression exercée par les USA pour relancer un processus politique concret. Le ministre s’est ainsi efforcé de présenter la résolution onusienne sous un jour positif, allant jusqu’à la qualifier de «victoire pour les principes de la cause sahraouie», tout en expliquant que l’Algérie aurait voté pour, si une phrase n’avait pas mentionné «la souveraineté marocaine». Un jeu d’équilibriste ingénieux, destiné à réduire l’écart entre le discours officiel et la réalité diplomatique, et à justifier une éventuelle participation d’Alger à de nouveaux pourparlers sans apparaître en position de faiblesse. Ce repositionnement tactique reste fragile. Si la pression américaine venait à diminuer, Alger pourrait de nouveau recourir à des manœuvres dilatoires pour ralentir ou vider le processus de son contenu. Mais les américains ne sont pas dupes et ils sont pressés. Du point de vue marocain, cette évolution est loin d’être défavorable: Rabat privilégie un règlement négocié, sans vainqueur ni vaincu, tant que le principe de l’autonomie reste la finalité des discussions. Alger elle, cherche à préserver sa ligne rouge: pas de normalisation avec Rabat. Le troisième axe de la communication est qu'Attaf a cherché à éviter un danger existentiel pour le régime en place: être perçu comme cédant à une normalisation avec Rabat sous la pression de Washington. Dans un scénario de contrainte accrue, l’Algérie pourrait accepter une solution politique sur le dossier du Sahara, mais sans franchir le pas d’un rapprochement diplomatique. Pour consolider cette position, Attaf a volontairement réécrit le lexique du texte onusien. Là où la résolution parle de *parties*, de *règlement politique* et *d’autonomie*, il a préféré employer les termes de *décolonisation*, de *référendum* et de *peuple sahraoui*. Ce glissement sémantique délibéré vise à entretenir l’idée que l’Algérie reste fidèle à la logique doctrinaire, alors même que le scénario du référendum a été abandonné par les Nations unies depuis près de deux décennies. La sortie médiatique n’était donc pas une simple réaction diplomatique à une résolution onusienne, mais une opération de communication orchestrée avec soin. Elle poursuivait trois objectifs : apaiser le front intérieur, préparer l’opinion à de futures discussions et réaffirmer le refus de toute normalisation avec Rabat. Ironie du sort, ces trois axes, en cherchant à défendre la position algérienne, finissent par consolider le cadre onusien du règlement, celui-là même qui consacre le plan d’autonomie marocain comme référence principale et redessine les équilibres régionaux au bénéfice du Maroc et de ses alliés occidentaux.

Quand le plus grand match du Maroc devient son pire miroir... 599

Le *derby casablancais*, fête suprême du football marocain, censé avoir lieu au moins deux fois par saison, s’est mué en un triste miroir de nos défaillances collectives. Ce qui devait être un hymne à la passion du football est devenu une procession vers la honte, celle de ne pas respecter l'abécédaire primaire du jeu, du civisme, du respect d'autrui et des règles de Fédération et de la FIFA. La toute dernière édition en particulier nous a démontré un scénario devenu familier et répétitif hélas : fumigènes, affrontements, jets d'éléments inflammables, dégradations de biens publics et privés et match interrompu à de nombreuses reprises. Le rectangle vert, jadis sanctuaire du jeu et de la performance sportive des joueurs, est aujourd’hui pris en otage par la pyromanie des tribunes et la *complaisance forcée* vis-à-vis de comportements plus que dérangeants. Cette fois-ci, la quantité de fumigènes était tellement impressionnante qu'elle pousse à se poser moult questions : qui les vend, qui les fait exploser et comment ils sont régulièrement introduits dans les stades ? Qui a intérêt à ce que le derby casablancais devienne un champ de ruines footballistique ? Ce n’est plus un match de football, c’est une **atmosphère de guerre**, une scène impressionnante d'effets spéciaux de film, importés vers les gradins. Au nom du drapeau du club, le bon sens est supplanté. Le *Raja* et le *Wydad*, deux monuments de notre sport, se voient instrumentalisés, dépassés, doublés, prisonniers, squattés, exploités par des foules qui confondent ferveur et fureur, et qui croient défendre des couleurs, alors qu’elles piétinent l’honneur du ballon rond. Au nom de *"l'amour supposé du club"*, on se retrouve à défendre des causes obscures très loin de la cause même des clubs s'il y en avait. Une sorte *d'ultra-nationalisme des gradins*. Certains groupes se sont érigés en milices des stades. Ils contrôlent les tribunes, dictent leurs lois, imposent leur violence. Maintenant ils dictent même le rythme des matchs. On joue quand ils le désirent et on arrête quand ils le décident. On glorifie leurs tifos sans jamais oser nommer clairement leurs dérives. Pourtant, derrière les chorégraphies des fois splendides, parfois de mauvais goût, se cachent souvent des préparatifs dignes d’un champ de bataille : objets tranchants, pierres et autres, fumigènes et explosifs importés illégalement dans les stades, codes de mobilisation et appels à la confrontation avec tout ce qui représente l'ordre. Insultes des institutions, colportage de fausses informations, infox, slogans subversifs, tout s'entremêle sans ménagement ni gêne: un cocktail de revendications sociales et de militantisme politique à peine voilé. Même la politique étrangère et les positionnements du pays n'y échappent point. Tant pis pour les intérêts communs, ceux de toute une nation. Les responsables de clubs, eux, feignent la surprise ou se terrent en attendant que passe la tempête. Comme si les bus ou voitures caillassés, les grilles tordues et les fumées toxiques étaient des accidents du hasard ou tombés du ciel. Les autorités élaborent des stratégies et prennent des dispositions mais subissent des débordements des fois dangereux. Leur comportement est plus que paternaliste: C'est qu'en face il n'y a que des gamins. Les patrons et encadrants sont toujours à l'abri, loin des scènes. Pourtant certains sont visibles et descendent même sur le terrain pour haranguer les foules déchainés et les chauffer. Quant à la Fédération, elle réagit par des amendes et des huis clos, répétant le même rituel administratif qui n’effraie plus personne. Le football est-il pris en otage ? Les conséquences sont désastreuses : matchs interrompus, sanctions financières, image ternie à l’international. Le Maroc, pourtant salué pour sa ferveur populaire, offre le spectacle d’un football malade, où la passion se confond avec la déraison. Ces violences tuent le jeu, étouffent les talents, refroidissent les familles qui osaient encore venir au stade. Dans un pays où le football est presque une religion, il est consternant de voir les temples du sport transformés en **zones de non-droit**. Les enfants qui rêvaient du derby comme d’un mythe fondateur n’y voient plus qu’un désordre ritualisé, un folklore de casse. Certains y adhèrent probablement parce qu'ils n'ont pas de palliatifs pensant que ce qui se passe est juste normal. Mais pour autant, devrions-nous baisser les bras et admettre une certaine faillite du courage ? Ce n’est pas la rivalité entre les clubs qui est coupable, mais **notre incapacité collective à la civiliser**. Ce fut encore le cas il n'y a pas si longtemps. Le problème n’est pas dans les chants, mais dans ce qu’on tolère au nom de la passion. La violence des stades est d’abord le fruit d’un silence : celui des clubs qui ne veulent pas perdre leurs tribunes, celui des médias qui préfèrent glorifier l’ambiance plutôt que de dénoncer la dérive, celui des autorités obligées de maintenir l’ordre seules face à un public qu'ils n'ont fondamentalement pas à gérer, comme c'est le cas ailleurs. À force de ne pas choisir et de ne sévir qu'après coup, nous avons laissé **le charhabe** s’installer comme une sous-culture tolérée, une norme, une identité dévoyée. Le derby ne devrait pas être une épreuve de force, mais une célébration de la ville, du talent et du dépassement de soi par les joueurs sur le terrain. Le mythe du derby doit tout de même survivre, car derrière la rage, il y a une vérité : la rivalité **Wydad–Raja** est une des plus belles histoires du football africain et peut être mondial. Elle a nourri des générations, forgé des carrières, inspiré des chants et des rêves. Cette tradition ne survivra pas malheureusement si elle continue à s’enliser dans la haine et l'absurdité. Le derby mérite mieux. Casablanca mérite mieux. Le Maroc mérite un football où la passion ne se confond pas avec la déraison, où la couleur d’un maillot n’autorise pas la brutalité et les violences. Si rien ne change, le plus grand match du royaume finira par devenir son plus grand scandale : le Derby de la fumée.

Le Maroc triomphe à l’ONU mais reste humble et ouvert... l’Algérie répond par le déni... 503

Le vote du Conseil de Sécurité des Nations Unies, faut-il encore le rappeler, a marqué un tournant décisif pour la diplomatie marocaine et pour l'avenir de la région. « Il y a un avant et un après 31 octobre » a dit Sa Majesté le Roi. Par un soutien large et sans ambiguïté à la position du Royaume, la communauté internationale confirme, une fois de plus, la crédibilité de la démarche marocaine à travers le plan d’autonomie proposé depuis 2007 déjà. En fait, la communauté internationale salue ainsi la stabilité du Maroc en tant qu’acteur régional crédible et met en avant ses efforts incommensurables de mise en valeur des territoires du sud et leur développement spectaculaire au profit de ses citoyens et des populations de la région. Ce succès ne doit rien au hasard: il résulte d’une vision royale pertinente, constante, patiente, ferme et humble, privilégiant le dialogue et la coopération plutôt que la surenchère et la provocation. **Sa Majesté le Roi Mohammed VI n’a jamais cessé ses appels à la raison et à la coopération et ce depuis 26 ans.** Immédiatement après l’annonce des résultats du vote, Sa Majesté a appelé encore une fois au dialogue direct et sincère avec l’Algérie, s’adressant expressément au président Teboune. Le message s’inscrit dans une logique de paix et de responsabilité historique. Le souverain, loin d’être triomphaliste, tend une nouvelle fois la main à un voisin qui persiste à se dérober derrière des slogans dépassés et des postures archaïques. Cette main tendue contraste cruellement avec le discours de rejet, voire de haine, qui domine de l’autre côté de la frontière. Tandis que Rabat multiplie les gestes d’ouverture, Alger reste obstinément fermée à tout dialogue, préférant une posture hautaine, la confrontation stérile et contreproductive à la raison. **Un dépit chronique qui étonnement devient doctrine.** La réaction des médias algériens après le vote du Conseil de Sécurité témoigne d’un état d’esprit marqué par l'infox, la propagande, l’exécration et une animosité méchante et agressive. Certains propos tenus dans une télévision d’État ont même été jusqu’à douter de l’intégrité des États membres ayant soutenu la position du Maroc; d’autres ont évoqué, à peine quelques heures après le scrutin, la possibilité d’un *retour aux armes*, comme si la guerre pouvait pallier un échec diplomatique cuisant. Plus inquiétant encore, des insultes à l'encontre du Maroc, notamment le qualificatif de pays «à la botte des sionistes», révèlent un niveau de nervosité extrême, frisant la perte de contrôle. Le mot «makhzen», sciemment galvaudé, est jeté en pâture entre des débatteurs rivalisant dans le burlesque et la surenchère comique. Se rendent-ils compte que ce langage haineux ne fait que renforcer l’isolement d’Alger? En accusant le monde entier de complotisme, les militaires d'Alger ne savent peut être pas que la diplomatie doit être un espace de crédibilité et de confiance, et non de rancune aveugle. En même temps, le monde observe, et comprend enfin. L’Algérie ne cherche ni ne veut être un partenaire de paix et de construction. Aujourd’hui, la communauté internationale est témoin: le Maroc propose, l’Algérie bloque. Le Maroc construit, l’Algérie détruit. Le Maroc prône la coopération, l’Algérie la confrontation. De Washington à Paris, de Madrid à Dakar, de Séoul à Brasilia, De Riad à Freetown, les capitales ont saisit la différence entre une politique tournée vers l’avenir et une posture figée dans une nostalgie idéologique dépassée, risible. Le Sahara n’est plus une question de propagande régionale, mais un enjeu de stabilité globale: il touche à la sécurité du Sahel, à la lutte contre le terrorisme, et à l’équilibre de tout l’espace nord-africain. **L’obstination de l’Algérie est coûteuse**, et le monde en est lassée. En s’accrochant à un dossier dont elle se dit pourtant «non concernée», l’Algérie s’enferme dans une contradiction insoutenable, dans une attitude accablante. Jusqu’à quand cette situation insoutenable pourra-t-elle perdurer sans que la communauté internationale n'intervienne pour mettre fin à ce soutien évident à un groupe aux activités troubles? Le jour où la lassitude gagnerait un cran de plus, notamment aux États-Unis, ce qui pourrait venir rapidement, alors la tentation de qualifier le Polisario en organisation terroriste deviendrait possible et crédible. C'est tout à fait plausible compte tenu des activités militaires des séparatistes, de leurs liens régionaux avec des groupes reconnus terroriste et de leur implantation dans une zone traversée par tous les trafics aux quels ils participent copieusement. Rien ne l’empêcherait puisque déjà dans le pipe aux Congrès Américain, introduit par Joe Wilson qui cristallise énormément de soutiens. Alger se retrouverait alors dans une posture intenable, responsable d’héberger, financer et armer un groupe terroriste. Une telle dérive exposerait le régime algérien à ses propres contradictions et risques. Les insultes algériennes, responsables et presse confondus, des fois directs, des fois à peine voilées de la France, de l'Espagne, même des USA et maintenant du Conseil de Sécurité aussi et de tous ceux qui soutiennent le Royaume vont finir par faire leur effet. Pousser le Polisario à déclarer ne pas participer aux négociations est juste suicidaire pour Alger. Il ne faut jamais oublier que l’avenir appartient à ceux qui construisent, et celui qui construit, c’est le Maroc, qui a choisi la voie de l’édification d’un avenir meilleur pour lui et pour la région. Le Royaume a opté pour le partenariat et la paix. Il consolide son leadership africain, renforce ses alliances et modernise ses institutions en interne. Sa diplomatie repose sur la confiance, la cohérence et le respect mutuel, des valeurs qui, de plus en plus, distinguent Rabat sur la scène internationale. Pendant que les gouvernants algériens ressassent leurs rancunes, le Royaume trace sa route, fort de ses succès, fidèle à ses principes, ouvert au dialogue mais ferme dans la défense de ses intérêts vitaux. Le message royal est clair. le Maroc ne craint ni la confrontation, ni la désinformation, ni l'infox et préférera toujours la paix fondée sur la responsabilité plutôt que le tumulte de l’orgueil mal placé. Les manifestations joyeuses et hautement significatives des citoyens marocains, immédiatement après l’allocution royale, ont montré au monde que l’affaire du Sahara, pour les Marocains, n’est pas qu’une posture ou un jeu de puissance. Conscients de l’enjeu mondial de l’affaire, les manifestants notamment à Laayoune, Boujdour ou Dakhla comme à Tanger ou Agadir, n’ont pas omis de saluer les puissances qui ont favorisé le vote de la résolution 27-97, ce 31 octobre 2025. Loin de moquer les algériens, ils ont fêté pour eux mêmes et pour le monde libre. Ici l'affaire n'est pas passionnelle mais génétique. L'Algérie et les algériens doivent l'intégrer et sont appelés à y réfléchir. Le vent a tourné pour de bon et à jamais, ce 31 octobre.

Leïla Slimani: quand une parole pour plaire trahit, la réalité de tout un pays... 592

Les récentes déclarations de l’écrivaine Leila Slimani, marocaine pour nous, Franco-marocaine pour les plateaux de télévision, ne sont pas du tout passées comme une lettre à la poste. Leïla Slimani a eu un propos tout particulièrement au sujet des femmes et des mères marocaines qui a suscité une vive controverse dépassant la simple divergence d’opinion. Leila était parmi les invités de l'émission "Tout le monde en parle". Une émission qui a survécu à son concepteur Thiery Ardisson, au Québec et pas en France. Les propos en question, perçus comme condescendants, déconnectés des réalités sociales et culturels du Maroc, ont profondément heurté de très nombreuses Marocaines. Notamment et en premier celles qui, comme elle, écrivent en français et s'abreuvent d'émissions culturelles en français. Elles ne lui ont pas passé les propos, loin de là. Beaucoup lui ont répondu. Certaines plus sèchement que d’autres. Elle en a reçu sur la gueule comme jamais dans sa vie. Les réactions sont posées, argumentées et sans ménagements même si gentiment débitées. Certaines sont de véritables leçons à l'adresse de quelqu'un qui a bien mérité un rappel à l'ordre et des plus puissants. Toutes lui rappellent que souvent bon nombre de mamans, contraintes par des conditions difficiles, ont élevé leurs enfants avec courage, dignité et un sens aigu des valeurs, et elles refusent aujourd’hui que leur engagement soit réduit à des clichés simplistes ou à des jugements à sens unique dont le seul but est de faire le buzz sur les plateaux de télévision. Sur les réseaux sociaux et dans les espaces publics, la réaction a été unanime et passionnée. Les femmes marocaines, du moins celles qui se sont exprimées, ont rejeté fermement la vision stéréotypée dont elles ont été victimes, dénonçant une posture parfois moralisatrice et occidentalisée qui ignore la complexité et la richesse de leur vécu. Leur rôle ne peut ni se réduire ni se caricaturer, car il est fondamental dans la construction de la société marocaine, elle-même en mutation mais profondément enracinée dans ses traditions, sa résilience et son identité propre. La phrase où Leila Slimani parle de la vengeance comme une valeur que les mamans enseigneraient à leurs enfants, les filles en particulier, ne passe pas et ne passera pas. Elle a avancé en exemple sa propre grand mère, absente pour la contredire... Cette expression est tout authentiquement inappropriée que fallacieuse. C'est plutôt le contraire qui est vrai : l'une des valeurs fondamentales de la société marocaine est justement le pardon. Le pardon est ici enseigné et vécu au quotidien dans le relationnel sociétal. La vie tourne autour du pardon. Le mot pardon en darija est prononcé des dizaines de fois par jour par tous ici. Lalla Leila, faut-il vraiment vous rappeler que la culture marocaine ne se nourrit pas de rancune et encre moins de vengeance, mais d’exigence : une exigence de respect et de nuance. Aujourd'hui, la société marocaine progresse, mais elle rejette fermement les jugements extérieurs imposés sans une connaissance approfondie du contexte local, qu'il soit cultuel ou culturel. En tant que figure publique représentant le Maroc sur la scène internationale, si vous le voulez bien, vous devriez faire preuve d’une plus grande prudence et d’empathie dans vos propos. Dire une vérité est une chose, l'inventer en est une autre, d'autant plus que la circonstance n'était point une fiction mais bien une émission grand public. Cette polémique met en lumière une fracture symbolique persistante entre une certaine élite installée à l’étranger et le Maroc réel, celui qui vit, lutte et avance à son rythme certes mais avance très bien. Critiquer est légitime, remettre en cause est salutaire mais cela doit toujours se faire avec rigueur, responsabilité et surtout dans le respect. La parole publique ne doit jamais humilier ni infantiliser les femmes marocaines et encore moins dans leur rôle essentiel et vital : celui d'élever les nouvelles générations. Le Maroc ne se fige pas dans des stéréotypes. Les femmes marocaines, qu’elles soient avocates, entrepreneures, enseignantes, artistes, ouvrières, artisanes ou mères au foyer, mènent chaque jour, dans l’ombre des combats essentiels, fondés sur une force tranquille digne d’admiration. Leur modernité est un processus intérieur, patient et authentique, qui n’a rien à envier aux discours importés. Leur devenir est entre leurs mains et ne se fera pas au gré de paroles prononcées ici ou là dans le seul but d'épater une assistance avide d'orientalisme primaire. Au-delà, cette affaire révèle plus largement la difficulté que rencontrent certains Marocains et Marocaines de la diaspora à concilier distance et sensibilité vis-à-vis de leur pays d’origine. C’est d’un pont qu’avait besoin ce dialogue, fondé sur une écoute sincère et un partage respectueux des expériences. À travers cette maladresse, Leïla Slimani a montré combien une parole déconnectée peut blesser profondément, surtout lorsqu’elle émane de l’une des nôtres. Et si l'expression prononcée par Leïla Slimani ne faisait que traduire son ressenti personnel et peut être un désir de vengeance refoulé en relation avec son passé familial. Son papa, le défunt Othmane Slimani, éminent économiste, après avoir été ministre et patron de banque, avait connu une véritable descente aux enfers, accusé de malversations. Il succombera à un cancer des poumons avant la fin du processus judiciaire, ayant fait appel suite à un premier jugement le condamnant en première instance. Il faut reconnaître cependant au défunt que c'est sous sa présidence de la Fédération Royale Marocaine de Football que l'Équipe Nationale du Maroc de Football avait remporté l'unique titre africain qu'elle détient à ce jour. C'était en 1976. Les marocains n'ont jamais oublié cette épopée et en remercie toujours Si Slimani, le sélectionneur Mehdi Belmejdoub, l'entraineur Mardarescu et les joueurs de l'époque avec à leur tête Ahmed Faras. Madame Slimani, qui mérite le respect pour ce qu'elle est, doit simplement intégrer que le Maroc ne réclame pas de leçons, mais une compréhension véritable et un dialogue respectueux pour accompagner sa transformation et les grands progrès engrangés. Le fait de colporter des inepties et des idées qui ne collent ni à son histoire, ni aux valeurs de ses citoyens et encore moins à celles de ses femmes, n'honore pas une écrivaine qui aspire à marquer l'histoire. Beaucoup avant elle ont tenté le même cheminement dans leur quête de vouloir être plus royalistes que le roi; jamais personne n'a réussi. Le Maroc, on peut le quitter, mais lui ne nous quitte jamais, et c'est pour cela qu'il faut le respecter. le Maroc c'est surement bien manger, bien boire mais pas se venger. C'est là ma réponse à Leila Slimani au nom de ma mère, de ma grand-mère et de toutes les mères et grands-mères, si elles me le permettaient...

Le Maroc, cette conviction tranquille qui doit encore se partager... 694

La maxime "One who believes in himself has no need to convince others" est communément traduite ainsi en français :«Celui qui croit en lui-même n’a pas besoin de convaincre les autres». Elle évoque *la confiance tranquille*, la force intérieure et la stabilité de celui qui avance sans démonstration ostentatoire. Cette idée trouve un écho particulier dans la réalité marocaine actuelle: un pays sûr du cap qu'il s'est fixé, fier de ses avancées multiples et diverses, convaincu de sa légitimité diplomatique, fort de ses alliances et de son enracinement international. Il est cependant confronté à un défi intérieur majeur, celui de persuader sa propre jeunesse, voire une bonne frange de sa population, du sens et de la portée de ses progrès et des avancées engrangées. Un véritable chantier que de gagner la confiance de la jeunesse et que celle ci, par ricochet gagne en confiance en elle même et en un avenir commun rayonnant et prospère. La diplomatie marocaine, un exemple de confiance affirmée, témoigne d’une résolution affichée sans complexe devant toute épreuve. Elle se caractérise par une détermination sans faille, à la fois décidée et pragmatique. A l'internationale, le Maroc affiche une sérénité stratégique reconnue. Sous l’impulsion Royale, sa diplomatie fondée sur le dialogue et la continuité, s’impose comme un modèle d’équilibre entre coopération, fermeté et confiance en soi. À l’ONU, par exemple, la proposition marocaine d’autonomie dans le dossier du Sahara est devenue une référence normative, acceptée par la quasi-totalité des partenaires internationaux. Ce succès diplomatique illustre parfaitement la maxime. Convaincu de sa justesse, le Maroc n’a pas eu besoin de recourir à des démonstrations excessives pour imposer sa position. Le pragmatisme, la patience, l'endurance et la détermination sont les maîtres mots dans ce dossier. Aujourd’hui, le ministre Bourita ou encore Omar Hilal, ambassadeur du Royaume auprès de l'ONU, sont même perçus comme des stars et sont sollicités en tant que tels à chaque apparition publique, tellement ils sont convaincants et crédibles. Mais est-ce le cas pour tous les domaines et secteurs ? Au-delà de la question du Sahara Marocain, le Royaume déploie une diplomatie économique et parlementaire active, tissant un réseau d’alliances solides en Afrique, en Europe, au Moyen-Orient, et progressivement en Amérique latine et en Asie. Cette stratégie fondée sur le partenariat illustre cette *conviction tranquille* qui cherche moins à convaincre qu’à consolider les acquis. Les accords renouvelés avec l’Union Européenne ou les coopérations renforcées avec la Chine, l'Inde, le Brésil, les pays africains et autres, démontrent la solidité de l'approche. Mais au-delà, le Maroc endure un paradoxe étonnant. Son défi intérieur le plus urgent est de reconquérir, peut-être même de construire, la confiance de sa jeunesse. Une confiance en elle même avant tout et celle en le pays aussi. Cette confiance affichée à l’extérieur et perçue positivement en interne, contraste avec l’impatience et le scepticisme d’une partie de la jeunesse marocaine vis-à-vis d'autres aspects de la vie. Face aux défis socio-économiques tels que le chômage, la précarité et la lenteur des réformes, telles qu’elles sont perçues, de nombreux jeunes expriment un profond doute quant à leur avenir. A côté de la faiblesse endémique de la communication, de la pauvreté de l'argumentaire, de l'apathie des médias officiels, du superflu de bons nombre parmi les autres, les jeunes subissent souvent aussi un discours nihiliste relayé par certaines voix médiatiques ou réseaux sociaux, qui mine leur confiance et alimente leur désengagement et leur fatalisme. Ce paradoxe d'un État sûr de lui-même sur la scène mondiale mais qui doit sans cesse convaincre en interne est au cœur de la situation. Malgré les efforts gouvernementaux pour améliorer l’emploi et les services publics, des manifestations individuelles ou collectives récurrentes reflètent ce malaise. le déficit en confiance civique et chronique. Comment le Maroc peut-il alors raviver la foi commune et faire évoluer ce paradigme? Il semble essentiel d’investir dans un dialogue authentique avec la jeunesse pour qu’elle ressente pleinement la portée et les bénéfices des progrès réalisés. Des initiatives comme les programmes d’éducation civique renouvelés, le soutien à l’entrepreneuriat jeune, notamment dans les zones rurales, la révision en profondeur du cursus scolaire et la participation accrue des jeunes aux instances décisionnelles sont autant d’exemples en cours ou à développer. L'allégement de certaines règlementations en matière de fiscalité, de change, de commerce électronique, de fonctionnement des entreprises et de monnaies numériques ouvriraient sans doute quelques horizons pour cette jeunesse connectée, avide de réussite. Cela augmenterait sans doute aucun ce capital confiance tant recherché, aujourd'hui crucial. Pourquoi ne pas prendre de suite les mesures que l'on va fatalement prendre dans dix ans? Alors, il sera trop tard. Les jeunes marocains veulent entreprendre et vivre au rythme du monde. La maxime *Celui qui croit en lui-même n’a pas besoin de convaincre les autres* deviendrait ainsi un appel à réinventer le lien entre l’État et la jeunesse: créer une énergie collective de confiance, non seulement manifestée à l’extérieur, mais aussi vécue et ressentie à l’intérieur, afin de bâtir un avenir partagé. C'est ce qui semble aujourd'hui entamé. Les décisions prises en conseil des ministres tout récemment pour inciter les jeunes à rejoindre les institutions, par la révision de la loi organique de la chambre des représentants en témoignent. Le rabaissement de l'âge plafond de la jeunesse de 40 à 35 ans est une grande avancée. La possibilité pour les jeunes de se présenter aux élections sans appartenance à un parti, ainsi que le soutien financier promis aux jeunes non partisans, sont autant de coups de fouet à la léthargie qui s'était durablement installée dans la vie politique marocaine. La messe est dite: ou les partis politiques s’ouvrent à la jeunesse, ou ils sont condamnés à n’occuper que des strapontins. Si les jeunes s'engagent, alors ils participeront aux changement dont ils rêvent et l'imposeront. Leur niveau de confiance ne s'en trouvera qu'augmenté. Maintenant, attendons les débats au parlement qui fixera tout cela. C’est un critère important: pour une fois, on aura une loi adoptée avec environ neuf mois d’avance avant les élections. Pourvu que personne ne mette de bâton dans la roue. Ce n’est qu’ainsi que la confiance sera construite, comme un socle transparent, inclusif, participatif, et pérenne. Une précision tout de même, la phrase "One who believes in himself has no need to convince others" est généralement attribuée à Lao Tzu (ou Laozi), le sage chinois fondateur du taoïsme. Cependant, elle n’est pas authentifiée comme un extrait du Tao Te Ching. Peu importe, la maxime prend de toute façon ici tout son sens.

La Maturité Politique Émergente de la Jeunesse Marocaine : Un Héritage de GENZ212... 625

L’essoufflement du mouvement GENZ212 ne signe pas la fin d’une génération en quête de sens. Il devrait marquer le début de la maturité politique d'une jeunesse jusqu'ici considérée hors jeu ou pas du tout intéressée. Entre frustrations légitimes, réponses institutionnelles et possibilités manifestes d'une manipulation dont elle peut ne pas être consciente, la jeunesse marocaine amorce un tournant décisif : passer de la contestation à la construction. Les récentes décisions en Conseil des ministres afin de l'inclure dans la vie politique par des encouragements, on ne peut plus substantiels, expliquent fort bien un mouvement qui s’estompe et une génération qui aujourd'hui s’interroge. La balle est bien dans son camp maintenant. Elle sait que le Maroc ne se fera pas sans elle et qu'il se fait pour elle. Né dans la sphère numérique, GENZ212 a embrasé les réseaux sociaux et mobilisé une jeunesse avide de changements. Son énergie, d’abord spontanée, naïve et sincère, bute aujourd’hui sur la réalité : absence de vision commune et claire, leadership flou et tentatives de récupération par des extrêmes opportunistes, ayant un laps de temps flairé le filon d'or et cru en l'occasion à ne pas rater. L’élan s’est vite affaibli comme dans toute contestation fondée sur des slogans creux, sans contours ou contenu précis, mais la question demeure : que reste-t-il de cette colère ? Le pays a répondu avec promptitude et sérieux. La réponse institutionnelle s’est rapidement manifestée. Le calme et la fermeté du discours royal lors de l’ouverture de la dernière législation du Parlement actuel et le projet de loi de finances 2026 quelques jours plus tard, ont redéfini les priorités autour de la santé, de l’éducation et de la cohésion sociale. Des records absolus sont battus pour l'enseignement et la santé. En intégrant ainsi les attentes de la jeunesse dans l’action publique, la crise est désamorcée. Le Maroc, comme à chaque fois, a choisi l’écoute et la réforme plutôt que la confrontation. Le piège de la manipulation s'est ainsi vite refermé sur ces promoteurs... Sur d’autres terrains, certains ont tenté de ranimer la flamme. L’appel au boycott de la Coupe d’Afrique des Nations, par exemple, en est l’illustration : présenté comme un geste de protestation, il révèle vite ses ambiguïtés et aussi une certaine frustration de non-réussite des extrémistes. La réaction de la majorité des citoyens a vite mis à l'index les promoteurs du boycott, les tournant au ridicule. De nombreux observateurs ont conclu à une tentative de récupération politique voire géopolitique. L'excès de zèle des médias algériens dans leur tentative de chauffer la scène, confirme cette suspicion et la justifie. Certains vont jusqu'à affirmer que les dernières manifestations ne sont plus un cri du cœur, mais un écho d’agendas extérieurs. C'est ainsi que plusieurs jeunes, anciens soutiens du mouvement, ont pris leurs distances. « Nous voulions le changement, pas devenir un outil entre des mains invisibles », affirment dans les réseaux sociaux des militants de la première heure. Les dernières innovations en faveur de la jeunesse pour les inciter à franchir le pas politique comme chemin vers les institutions, conjuguées avec l'importance historique des budgets alloués à la santé et ceux projetés pour l'enseignement, ont fait basculer le mindset de la majorité des jeunes de la contestation à la construction. Comme à ses habitudes, ancrées dans l'histoire, face à la dérive, l’État marocain a toujours privilégié la stabilité et le dialogue. Cette approche pragmatique est donc dans le continuum d'une tradition bien ancrée: répondre à la fronde par des politiques concrètes, non par des discours vides de sens et des promesses mielleuses. À travers son histoire moderne, le Royaume a toujours su que le véritable pouvoir de la jeunesse, c’est de construire, pas de boycotter. Le Maroc ne se défait pas par dépit, il se bâtit par engagement. GENZ212 a servi de révélateur, exprimant les aspirations d’une jeunesse qui voulait être entendue sans être manipulée, actrice sans être instrumentalisée, une jeunesse qui s'est mise en avant au nom de leurs parents et de la société dans sa globalité. Aujourd'hui, par son calme, elle révèle une conscience politique en gestation à laquelle l'État veut contribuer en l'encourageant à franchir le pas vers les institutions représentatives. Ainsi, la colère et les revendications de cette génération ne seront plus exprimées dans les rues ou sous cape, ou vite récupérées par ceux qui confondent liberté d’expression et déstabilisation. Ceci, bien entendu, en attendant que leurs enfants viennent un jour les bousculer et les sortir de leur zone de confort, à leur tour. Dans un contexte régional fragile et incertain, la cohésion nationale demeure le rempart essentiel. La jeunesse marocaine semble l'avoir vite compris et intégré. Un véritable passage vers la maturité. Le Maroc progresse, parfois lentement, mais sûrement, en conjuguant réforme et stabilité, jeunesse et responsabilité. GENZ212 n’est pas un échec, mais une étape. Celle d’une génération qui comprend que le vrai changement ne s’improvise pas sur les réseaux, mais s’inscrit dans la durée, via l’action, l’écoute et la participation. Résister aujourd’hui, c’est refuser d’être manipulé. C’est construire avec lucidité son pays, pas contre lui. Le Maroc entre ainsi dans une phase nouvelle où la jeunesse devient conscience, non plus une force de rupture, mais un moteur d’équilibre. C'est cela, finalement, la révolution tranquille, une évolution marocaine tout au long de son histoire moderne. C'est là un particularisme que seules les Marocains et Marocaines arrivent à comprendre : protester, écouter, dialoguer, répondre, conjuguer, projeter et se projeter en sont les maîtres mots. Etre marocain est une croyance. Rester unis est ici une foi. Défendre le pays est une dévotion. C'est ainsi depuis des millénaires.

Les décès en compétitions sportives : entre l’extrême et le scolaire. part2 554

3. Spécificités du contexte marocain a. Faible documentation officielle Au Maroc, il n’existe pas à ce jour de base de données nationale transparente sur les décès en sport ou en EPS. Les cas médiatisés fournissent des indices, mais ne suffisent pas à quantifier le phénomène. b. Exemples médiatisés - Deux décès d’élèves en séance d’EPS ont fait la une dans les médias nationaux, à Agadir et Meknès. [5] - D’autres cas non confirmés circulent dans la presse locale, appelant à la prudence et à la nécessité d’enquête. c. Contraintes locales - Ressources médicales limitées dans les établissements scolaires (écoles rurales particulièrement vulnérables). - Absence d’équipements de secours (défibrillateurs, matériel de réanimation). - Manque de formation des enseignants en premiers secours. - Faible culture du dépistage médical périodique pour les élèves pratiquant le sport. 4. Recommandations pour prévention et sécurité a. Dépistage médical systématique - Imposer une visite médicale complète avant la participation à l’EPS ou à tout sport (antécédents familiaux, ECG, examen clinique). - Réplétion périodique tous les 2 à 3 ans ou en cas de symptômes (douleurs thoraciques, essoufflement, syncopes). b. Formation et équipements d’urgence - Former les enseignants, encadrants, surveillants aux gestes de premiers secours (RCP, usage du défibrillateur). - Installer des défibrillateurs externes automatiques (DEA) dans les écoles, particulièrement les établissements secondaires ou à fort effectif. - Assurer une couverture médicale lors des compétitions et événements scolaires. c. Protocoles de pratique sécurisée - Adapter l’intensité des activités selon l’âge, la condition physique et les conditions climatiques. - Prévoir des phases d’échauffement, de récupération, de pauses, de surveillance en cas de chaleur. - Interdire les séances intenses pendant les pics de chaleur ou par temps extrême. d. Surveillance et rapport, transparence - Instaurer un registre national des incidents sportifs (effondrements, malaises, décès). - Analyse systématique des cas dramatiques (autopsie, rapport médical) pour tirer des enseignements. - Publication et retour d’information pour améliorer les protocoles. e. Sensibilisation et culture de sécurité - Sensibiliser les élèves, les parents et les enseignants à la sécurité en sport (signes d’alerte, importance de la visite médicale). - Intégrer dans les curricula scolaires des modules sur la santé, le cœur, les capacités physiques et les dangers de l’effort extrême sans préparation. f. Priorité aux zones à risques - Renforcer les écoles en milieu rural, moins dotées en moyens, en équipements de secours et en formation. - Subventionner l’équipement des établissements scolaires en matériel de secours. Voici des stratégies proposées par la recherche et les organisations sportives pour limiter les risques : Domaines et recommandations - Dépistage médical : Examen médical pré-participation (histoire familiale, symptômes évocateurs, ECG) [6] - Formation & sensibilisation : formation des entraîneurs, du staff, des officiels aux signes « alerte » (syncope, douleurs thoraciques). - Infrastructure & équipements d’urgence : mise à disposition de défibrillateurs externes automatiques (DEA) sur les terrains avec protocole d’usage rapide (< 3 à 5 minutes) [6] - Surveillance durant l’effort : veiller aux conditions climatiques, à l'hydratation, aux pauses, à l'adaptation d’intensité. - Intervention rapide : Protocole clair : arrêt cardiaque supposé → RCP + défibrillation rapide. - Suivi post-incident et rapport : tous les incidents doivent être évalués, analysés (autopsies, imageries) pour améliorer les protocoles. - Réglementation et normes : imposer des minimas médicaux selon les niveaux de compétition (fédérations, ligues). - Promotion d’une culture de sécurité : prioriser la vie sur la performance, refuser de jouer en condition de risque. Conclusion Le décès sportif, bien que rare, constitue une tragédie qui met en lumière les failles du système de sécurité et de prévention. Dans les contextes professionnels, amateurs et scolaires, le facteur commun est souvent l’absence de détection, un encadrement inadéquat, ou un retard dans l’intervention d’urgence. Dans le cadre de l’EPS, ce risque, quoique faible, est réel, notamment dans des environnements moins bien équipés. Au Maroc, quelques cas médiatisés montrent que le danger ne peut être ignoré. Il est urgent de mettre en place une stratégie nationale de prévention : dépistage systématique, formation, équipement de secours, protocoles clairs, culture de sécurité, transparence sur les incidents. Ce n’est qu’en combinant ces mesures qu’on peut espérer préserver la santé et la vie des pratiquants scolaires comme sportifs. RÉFÉRENCES 1. AHA Journals : https://www.ahajournals.org/doi/10.1161/CIRCULATIONAHA.108.804617? 2. dnaofsports.com: http://www.dnaofsports.com/football/how-many-deaths-in-football/ 3. Wikipedia: en.wikipedia.org/wiki/Gansu_ultramarathon_disaster?utm_source=chatgpt.com 4. dakaractu.com: http://www.dakaractu.com/Deces-d-une-eleve-en-classe-de-4e-des-suites-d-une-crise-cardiaque-lors-d-un-cours-d-EPS-a-Diass-les-exigences-du-SEEPSS_a200406.html 5. Le 360 Français: https://fr.le360.ma/societe/education-physique-la-seance-de-la-mort_CW56CCPVNZHGVLXDX6VTYSI6P4/ 6. PMC: https://pmc.ncbi.nlm.nih.gov/articles/PMC3418121/?utm 7. Telquel.ma: telquel.ma/2021/04/15/la-mort-subite-sur-les-terrains-de-football-aumaroc- interpelle-sur-le-suivi-medical-des-joueurs_1718546?utm_source=chatgpt.com

Les décès en compétitions sportives : entre l’extrême et le scolaire. part1 558

Résumé de l’article Le décès sur les terrains de sport, bien que rare, constitue une réalité préoccupante. Il touche aussi bien des sportifs professionnels que des élèves lors de cours d’Éducation physique et sportive (EPS). Les causes les plus fréquentes sont d’origine cardiaque (anomalies congénitales, troubles du rythme, myocardite), aggravées par l’effort intense, l’environnement ou l’absence de prise en charge rapide. Dans les écoles, le risque est accru par le manque de dépistage médical préalable, l’insuffisance d’équipements de secours (comme les défibrillateurs), et une faible culture de la prévention. Des cas récents au Maroc, notamment à Agadir et Meknès, rappellent l’urgence d’agir. L’article recommande : - Un dépistage médical systématique avant toute activité physique, - La formation des enseignants aux gestes de premiers secours, - L’installation d’équipements d’urgence dans les établissements, - Des protocoles clairs pour adapter les séances d’EPS à l’état de santé des élèves, - Une meilleure transparence et un suivi des incidents. Dans le contexte marocain, à l’aube de la CAN 2025 et du Mondial 2030, faire du sport un espace sûr et inclusif est une priorité de santé publique. Introduction Le sport incarne la vitalité, l’effort, le dépassement de soi. Pourtant, dans des circonstances tragiques devenues parfois médiatisées, des sportifs — même de haut niveau — ou des élèves en séance d’EPS s’effondrent, victimes de crises cardiaques, de problèmes physiologiques ou d’accidents. Ces événements rappellent les limites biologiques, mais surtout les lacunes de prévention, de surveillance et d’encadrement. Dans les sociétés où le sport occupe une place importante — et plus encore au Maroc, porté par ses ambitions sportives (organisation de la CAN 2025, co‑organisation du Mondial 2030) — il importe de questionner les garanties offertes aux pratiquants, y compris les élèves. Cet article explore d’abord les décès dans les contextes sportifs professionnels ou amateurs, puis s’intéresse aux cas survenus dans l’EPS, avant de décliner ces problématiques dans le contexte marocain. Les questions centrales sont : quelles sont les causes les plus fréquentes de ces décès ? Dans quelle mesure le cadre scolaire est-il exposé à ces risques ? Et quelles mesures de prévention sont raisonnablement applicables, particulièrement au Maroc ? Problématique Dans quelle mesure le phénomène de décès subit en contexte sportif (compétition / entraînement) constitue-t-il une alerte pour la sécurité dans les cours d’EPS, et comment adapter les dispositifs préventifs à la réalité marocaine ? Hypothèses 1. La majorité des décès subits chez les sportifs est d’origine cardiaque (anomalies structurelles ou rythmiques non diagnostiquées). 2. Le contexte scolaire (moins de contrôle médical systématique, encadrement parfois limité) expose davantage les élèves aux risques lors des séances d’EPS. 3. Au Maroc, en l’absence d’un système systématique de dépistage, les décès dans les cours d’EPS sont sous-déclarés, mais des cas récents montrent que le risque est réel. 4. L’adoption de protocoles médicaux obligatoires, de formation des enseignants et de matériels de secours (défibrillateurs, etc.) peut réduire significativement ces incidents. 1. Décès en contexte sportif : état général a. Données et fréquence - Une revue clinique sur les « sudden deaths in young competitive athletes » recense des cas répartis selon les sports. [1] - En football, on recense en moyenne 12,2 décès par an, soit environ 1 pour 100 000 participants, combinant décès directs (traumatiques) et indirects (cardiaques) [2] . - Certains sports extrêmes (ultramarathon, conditions environnementales extrêmes) sont aussi liés à des accidents massifs, comme le drame de l’ultramarathon du Gansu en Chine où 21 participants sont morts en 2021 à cause d’hypothermie et d’une forte tempête soudaine. [3] b. Principales causes identifiées - Anomalies cardiaques structurelles ou congénitales, souvent non détectées (cardiomyopathie hypertrophique, anomalies coronariennes). - Troubles du rythme cardiaque, pouvant déclencher une fibrillation ventriculaire. - Myocardite, inflammation cardiaque, notamment après infections virales. - Coup direct thoracique (commotio cordis) dans certains sports de contact. - Hyperthermie / coup de chaleur, surtout dans des conditions de terrain chaud et d'humidité élevée. - Rhabdomyolyse sévère, déséquilibre électrolytique, usage de substances dopantes ou stimulantes. - Retard d’intervention, absence d’équipement de secours (défibrillateur, personnel formé). c. Cas célèbres et leçons - Le cas d’athlètes qui s’effondrent en match ou à l’entraînement souligne l’importance du dépistage. Quelques cas documentés : - Réda Saki : défenseur, s’est effondré sur un terrain lors d’un match du Championnat amateur. Il est décédé à l’hôpital après l’incident. [7] - Youssef Belkhouja : joueur du Wydad Casablanca, mort subitement pendant une demi-finale de la Coupe du Trône. [7 - D’autres noms cités dans la presse : Jaouad Akdar (Hassania Agadir), Adil Etakradi (Olympique Khouribga) lors d’entraînements ou matchs. - Dans le monde scolaire, bien que les cas soient plus rares, des décès d’élèves pendant une séance d’EPS ont été médiatisés dans plusieurs pays : au Sénégal, une élève de 4ᵉ est décédée suite à une crise cardiaque pendant un cours d’EPS. [4] - Au Maroc, récemment, deux élèves sont décédés après des malaises survenues pendant une séance d’EPS dans les provinces d’Agadir et Meknès. [5] 2. Décès dans les cours d’éducation physique : particularités et vulnérabilités a. Contexte scolaire : caractéristiques - Les cours d’EPS se déroulent souvent dans des conditions moins contrôlées que les compétitions : ressources limitées pour le suivi médical, absence de dispositifs de secours, gestion des classes, contraintes d’infrastructure. - La population scolaire est plus hétérogène (divers niveaux de condition physique, antécédents non détectés). b. Cas documentés - Les cas marocains mentionnés ci-dessus montrent que le drame peut survenir en milieu éducatif. L’absence de preuves systématiques suggère que certains incidents restent anonymes ou non médiatisés. - Dans d’autres pays africains ou francophones, des décès en cours d’EPS ont ravivé le débat sur la nécessité de la visite médicale obligatoire avant la pratique physique. c. Risques spécifiques - Effort inadapté à l’état physiologique de l’élève (mauvaise condition physique, pathologies non connues). - Absence de détection préalable des facteurs de risque (cardiopathies, antécédents familiaux). - Mauvaise gestion des conditions environnementales (chaleur, humidité, terrain). - Délai de secours trop long, manque de défibrillateurs, personnel non formé aux premiers secours.

Allah Alwatane Al Malik : La Victoire d’un Peuple, l’Épopée d’une Nation Unique... 703

Lorsque les joueurs marocains ont foulé la pelouse face à l’Argentine, ces fils de la terre d’Allah Alwatane Al Malik, portaient sur leurs épaules tout le poids d’un peuple millénaire, de ses espérances, de ses rêves les plus profonds, de ses ambitions. Cette victoire éclatante n’est pas qu’un triomphe sportif, elle est le chant sacré d’une identité forgée au creuset des âges, le souffle puissant d’une nation qui refuse de se laisser définir par d’autres, qui se distingue et le revendique sans complexe. Le Maroc, riche de son histoire unique, multiple et complexe, est plus qu’un pays : c’est une légende en marche, un passé conjugué au présent et au futur. De ses villes impériales aux oasis verdoyantes, de son désert magique à ses plaines nourricières, de son atlas à son atlantique et sa méditerranée, ce royaume millénaire a su garder vivantes des traditions ancestrales tout en embrassant les défis de la modernité. Les joueurs du haut de leur âge précoce, se sont transcendés en gardiens fiers et passionnés de cette mémoire. Ils ont incarné l’âme de leur patrie dans chaque sprint, dans chaque passe, dans chaque but et à chaque fois qu'un adversaire les a agressé. Jamais méchants, jamais malpolis, jamais tricheurs, ils ont séduit le monde. Leur attachement à leur monarchie, pilier de stabilité et symbole d’unité, est la force tranquille qui éclaire leur route, qui motive leur engagement et atténue leur souffrance. Feu Mohammed Abed Al Jabri, grand philosophe devant l'éternel, n'avait il pas dit que «Le Maroc est un pont entre les mondes, un équilibre entre tradition et avenir. » Ces mots résonnent aujourd’hui plus fort que jamais à travers ce triomphe collectif d'une jeunesse insatiable, infatigable, déterminée et conquérante. Allah Alwatane Al Malik : ces mots sacrés sont l’essence même de l’amour que nourrit tout Marocain pour sa terre, pour son histoire, pour son particularisme, pour ce qu'il est simplement. Le drapeau qui s’élève au vent, les chants de joie qui s’élancent à chaque fête, des villages aux grandes villes, traduisent cette ferveur d’un peuple souverain, fier de sa dimension unique, de ses attributs, de son originalité . Le Maroc ne s’incline devant aucune influence et ne l'a jamais fait, même aux moments les plus sombres de son existence. Il ne cherche pas à être l’ombre de quiconque et se contente de la sienne. Il avance d’un pas sûr, guidé par la sagesse des siècles et l’énergie vibrante de sa jeunesse. Comme l’avait prêché le Sultan Youssef Ben Tachfine, fondateur de l’Empire almoravide : « Celui qui n’aime pas sa patrie n’a pas de cœur. » Cette victoire est l’illustration vivante de cet attachement profond qui unit le peuple marocain par le cœur. Cette victoire, fruit d’un talent incommensurable et d’une volonté à toute épreuve, annonce le réveil d’une nation audacieuse. Le Maroc est à l’aube d’une épopée nouvelle, une ère où ses richesses culturelles et ses valeurs fondamentales se mêlent à un esprit d’innovation et de dépassement. Il ose rêver, il ose bâtir, il ose tracer un chemin qui lui est propre, celui d’un pays qui tient fermement la barre de son destin. Il fabrique à la fois des voiture et des babouches. Il équipe des avions et s'habille en Jellaba. Il n'a pas de complexes. Il est lui même et c'est tout. Face aux géants du football mondial, nos Lions de l’Atlas ont rugi avec la puissance d’un peuple uni, qui puise dans ses racines séculaires la force nécessaire pour gravir les sommets. Cette victoire illumine tout un continent, et plus encore : elle est un hymne vibrant à ce Maroc authentique, fier de son passé, confiant en son avenir. Aujourd’hui, le Maroc célèbre sa singularité, son courage, son identité. Il se réinvente. Il conquiert. Il brille. Ce triomphe est un hommage majestueux à une civilisation millénaire qui, loin de s’éteindre, resplendit à nouveau de toute sa splendeur, portée par des jeunes souriants mais fermes et déterminés. Tahar Ben Jelloun ne dit il pas que « Le Maroc est un livre aux mille pages, chacune racontant l’histoire d’un peuple debout, créatif et fier. » Aujourd’hui, ces pages s’enrichissent d’un nouveau chapitre glorieux. Allah Alwatane Al Malik est pour l’éternité dans nos cœurs et notre histoire n'est pas finie, elle continue de plus belle et s'enrichit chaque jour. Merci les lionceaux, vous avez contribué à faire de votre pays une Étoile Indomptable par Une Victoire Épique qui restera Gravée dans l’Histoire...

Le compagnonnage, une piste oubliée pour réinsérer les jeunes NEET... 708

S'il y a une situation à laquelle il faut répondre vite, très vite même, c'est celle des NEET. Ces jeunes ne vont pas s'évaporer. Au fur et à mesure qu'ils avancent en âge, leurs problèmes, et donc les nôtres, deviendront de plus en plus difficiles à apprivoiser et à contenir. Le gouvernement se doit de trouver des solutions durables pour réinsérer ces jeunes sans emploi ni formation, les fameux NEET: Not in Employment, Education or Training. Une voie ancienne pourrait s’avérer étonnamment moderne : le compagnonnage. Héritée des traditions artisanales, cette forme d’apprentissage direct, qui a fait ses preuves tout au long de notre histoire, n'a pas été abandonnée ailleurs. Dans de nombreux pays européens, l’apprentissage en atelier est un pilier de la formation professionnelle. L'idée devrait inspirer un nouveau modèle marocain d’insertion et de transmission des savoir-faire, en redonnant sens à l’apprentissage par le contact avec les métiers. Dans un passé pas si lointain cela a été le cas même pour certains métiers modernes : coiffure, mécanique et autres. Il est temps de repenser tous cela et également de regarder ce qui se passe ailleurs dans les pays où l'enfance et ses droits sont parfaitement protégés, mais où il n'est pas interdit d'apprendre un métier en atelier, bien au contraire. En Suisse ou en Allemagne, le système dit « dual » associe enseignement théorique et pratique en entreprise. Il permet aux jeunes d’acquérir une qualification reconnue tout en participant à la vie productive du pays. C'est par exemple le pilier incontournable de l'excellence suisse en horlogerie. Ce modèle d'apprentissage valorise la transmission et la rigueur du geste, et permet de maintenir vivantes des professions manuelles et artisanales, tout en réduisant le chômage des jeunes. Or, aujourd'hui, force est de constater que bon nombre de métiers traditionnels marocains sont en perte de vitesse et risquent la disparition faute de Maâlems. Le compagnonnage met au cœur de la formation la relation entre le maître et l’apprenti, la mobilité entre ateliers, ainsi que la réalisation de chefs-d’œuvres auxquels l'apprenti participe fièrement et voit se concrétiser ses efforts, dont l'appréciation du client est l'indice unique d'évaluation. Les écoles de formation professionnelle ne peuvent offrir une telle approche émotionnelle avec les métiers. Le compagnonnage valorise la patience, l’excellence et la fierté du métier : des valeurs qui résonnent avec la culture artisanale marocaine. Au Maroc, la situation est étonnamment paradoxale. Les politiques de lutte contre le travail des enfants ont permis des avancées spectaculaires certes : le nombre de mineurs travailleurs a chuté de près de 94% en vingt ans. Mais la législation, dans son zèle protecteur, ne distingue pas clairement le travail illégal de l’apprentissage encadré. Le résultat est sans équivoque, des ateliers où se transmettaient autrefois les savoirs du bois, du cuir ou du métal ferment les uns après les autres, faute de pouvoir accueillir des apprentis sans enfreindre la loi, alors que des centaines de milliers de jeunes sont abandonnés à la rue et ses risques. Cette confusion entre «exploitation» et « formation pratique » prive aujourd’hui des centaines de jeunes d’une voie d’apprentissage réelle, et fragilise un pan entier du patrimoine artisanal national. Afin de récupérer au plus vite cette force historique pour l'absorption des NEET, un cadre juridique revisité, adapté et souple est une urgence. La leçon peut encore une fois nous venir d’Europe. Les comparaisons internationales peuvent nous offrir un éclairage précieux. En Suisse, la formation professionnelle repose sur une véritable alliance entre écoles, entreprises et collectivités locales. L’apprentissage y est valorisé comme une voie d’excellence. Les jeunes ont la possibilité et la chance d'alterner cours et pratique en atelier. Ils acquièrent une solide expérience et obtiennent un certificat fédéral reconnu. Ce système assure une insertion rapide sur le marché du travail, tout en garantissant une protection claire des mineurs et une reconnaissance institutionnelle du statut d’apprenti. Le résultat de ce pragmatisme est que les métiers manuels et artisanaux y demeurent vivants et respectés. En Allemagne, le modèle dual associe également formation théorique et apprentissage en entreprise. Il permet aux jeunes d’intégrer très tôt le monde du travail avec un statut protégé et encadré. Le système est reconnu pour sa capacité à prévenir le chômage des jeunes et à maintenir un haut niveau de compétence technique, notamment dans les métiers industriels et artisanaux. Le Maroc, en revanche, peine encore à structurer cette articulation entre apprentissage et formation. L’apprentissage artisanal y reste largement informel, soumis à une législation restrictive qui tend à confondre accompagnement formatif et travail illégal. Si la protection des mineurs est globalement forte, elle demeure floue dès qu’il s’agit de formation pratique. Cela a pour conséquence une insertion inégale des jeunes selon les secteurs, alors que de nombreux métiers traditionnels pourtant créateurs de richesse, sont aujourd’hui menacés de disparition faute de relève. La philosophie directrice de la réforme nécessaire aujourd'hui, devrait être la réhabilitation du rôle du Maalem. Le Maroc dispose heureusement encre d’un atout inestimable : son réseau d’artisans maîtres, ou Maâlems, gardiens de traditions séculaires dans la ferronnerie, la bijouterie, la menuiserie ou la poterie. Redonner une place légale et formatrice à ces maîtres serait un premier pas vers la création d’un compagnonnage marocain, adapté aux réalités locales et tourné vers la modernité. Cela impliquerait de réformer la loi sur le travail des enfants pour distinguer l’apprentissage structurant, du travail précaire, et de créer des passerelles institutionnelles entre l’artisanat traditionnel et les programmes de formation professionnelle formelle. C'est une voie d’avenir pour les jeunes NEET et ces milliers de jeunes marocains déscolarisés. Le compagnonnage pourrait devenir une porte de sortie de la précarité, voire de la délinquance menaçante. L’apprentissage auprès d’un Maalem n’est pas un retour en arrière, mais une réinvention moderne du lien entre savoir, travail et dignité. Le Maâlems est un maitre est un éducateur, un transmetteur de valeurs fortes. Et puis n'oublions pas que c'est ainsi que Fès était une ville industrielle, que Marrakech a gardé une authenticité qui lui donne son cachet particulier, que Ouarzazate est Ouarzazate ou que Chefchaouen soit Chefchaouen. Encadré par l’État, reconnu par les institutions et soutenu par des incitations locales, ce modèle pourrait contribuer à redonner espoir à une jeunesse en quête de sens, tout en préservant les métiers patrimoniaux qui font la richesse culturelle du Maroc, ce qui le distingue et ce qui fait sa force. En chaque apprenti, germe un bon citoyen, en chaque apprenti dort une PME.

Réformer, oui. Imiter, non. Le Maroc face au leurre parlementaire... 817

Partout où il a été adopté, le modèle parlementaire montre ses limites. En Europe, les crises politiques répétées et les gouvernements éphémères se multiplient, nourrissant le désenchantement citoyen. En Israël, la succession d’élections en un laps de temps restreint illustre une instabilité chronique. En Grande-Bretagne, la saga du Brexit a révélé les failles d’un système tiraillé entre légitimité électorale et fragmentation politique. Partout, la logique des coalitions fragiles et des compromis de circonstance a transformé le parlementarisme en machine à divisions et en vecteur de populisme. Là où le parlement se fragmente, c'est la crise assurée: la France est entrain de l'expérimenter amèrement. Et pourtant c'est quand le parlementarisme s’essouffle que certains interrogent l'équilibre institutionnel du pays, l'évoquant de manière anachronique en tant que modèle adéquat ! Ce constat suscite un débat récurrent; Certains milieux, séduits par un idéal importé, proposent de « parlementariser » davantage le système politique, voire de réduire encore plus le rôle institutionnel du Souverain. Une proposition affriolente en apparence, mais dangereusement déconnectée des réalités nationales, historiques, sociologiques et profondément politiques; L'équilibre institutionnel au Maroc s'étant forgé par l’histoire en cohérence avec la géographie et les données démographiques. Le Maroc n'est pas un pays comme les autres et son peuple encore moins. C'est un Etat nation d'un particularisme qui se distingue beaucoup parmi d’autres particularismes dans la région et au-delà. Depuis la Constitution de 2011, le pays avance sur une trajectoire singulière : celle d’une monarchie constitutionnelle équilibrée, conjuguant stabilité de l’État et pluralisme politique réel. Cette articulation subtile entre la légitimité historique du Trône et la légitimité démocratique des autres institutions a permis au pays d’éviter les turbulences qui ont frappé plusieurs États de la région et dont les conséquences ont été désastreuses, faut il le mentionner. Le souverain, dans ce cadre, ne se présente pas comme un acteur partisan, mais comme un arbitre institutionnel garant de la cohésion nationale et de la continuité des réformes ambitieuses entreprises. Sans cette autorité morale et politique d'une grande subtilité, le pays risquerait de sombrer dans les mêmes blocages que connaissent d’autres régimes parlementaires fracturés par les querelles d’appareils et les ambitions personnelles. Déplacer le débat autour des insuffisances et imperfections vers se sujet là, c'est s'éloigner dangereusement du véritable enjeu : revitaliser et assainir la vie politique. Les appels à un transfert accru de prérogatives vers le Parlement passent souvent à côté du vrai problème : la faiblesse du corps partisan. Le mal du système politique marocain ne vient pas d’un excès d’autorité monarchique, mais d’un déficit de crédibilité des autres acteurs politiques. La monarchie n’a jamais empêché les partis de se montrer compétents, cohérents ou audacieux. Trop souvent, ceux-ci ont préféré la rhétorique à l’action, abandonnant le terrain et la responsabilité. Le défi réside donc moins dans l’affaiblissement du pouvoir royal que dans la moralisation de la vie publique, la valorisation du contrôle parlementaire et l’exigence de compétence chez les élus. La démocratie ne se mesure pas uniquement à la répartition formelle des pouvoirs, mais à la qualité de leur exercice et à l'impact sur la vie de tous les jours et sur le cours de l'histoire. Depuis l’indépendance, la force du Maroc tient à une constante immuable : réformer sans rupture, moderniser sans renier ses fondements. Ce modèle, parfois critiqué au nom d’un idéalisme importé et d'une idéologie aujourd'hui effondrée après avoir causé bien des malheurs, demeure l’un des rares à concilier stabilité, ouverture et ambition. Céder au mimétisme institutionnel serait une erreur stratégique dans un contexte mondial où même les grandes démocraties doutent de leurs propres mécanismes. Le peuple marocain dans sa majorité le sait. Il en est même profondément convaincu. Il va même jusqu'à réclamer que tous le pouvoir soit concentré entre les mains du Roi; une façon de dire haut et fort son ras le bol du fonctionnement des institutions qu'il a lui même élues. Quel paradoxe que de voter pour des gens et d'en appeler au Roi pour nous en débarrasser! Etonnant, non? C'est tous le particularisme de cette nation. Le Maroc n’a pas besoin d’un changement de régime, mais d’un sursaut politique et moral. La monarchie, garante de la continuité, n’est pas un frein à la démocratie marocaine : elle en est la colonne vertébrale. S'unir autour, est la singularité de ce pays qui a su traverser l'histoire, fidèle à lui même. Ce modèle est unique et fait des envieux de tout genre. Comme le rappelait Hassan II, la démocratie n’a pas une seule définition. Chaque peuple doit inventer la sienne. Cette leçon reste d’une actualité saisissante : le Maroc poursuivra sa voie propre, celle d’un équilibre réfléchi entre autorité et participation, tradition et modernité, un équilibre qui fait sa force et fonde sa stabilité. Le Maroc avance, et même à grands pas. Quant aux aventuriers et apprentis sorciers de la politique: prisonniers de leurs contradictions, de leurs illusions et de leurs échecs, ils finiront par s’échouer sur les rives de l’histoire. Ils avancent masqués derrière des slogans porteurs: le communiste devient soudain un ardent défenseur des droits humains et l'islamiste se découvre une vocation démocratique. Ils oublient simplement que l'histoire les a déjà jugé et que les modèles ne manquent pas et les marocains le savent. Ils ne sont pas dupes. Il n'est pas question ici de ceux qui ont déjà fait leur mea culpa et se sont repentis bien évidemment, mais de tous les autres.

Citoyens exigeants, citoyens oublieux : l’autre crise de notre société... 821

Le citoyen face à lui-même : entre exigences et oublis Dans beaucoup de sociétés contemporaines et sans doute aucun dans la notre aussi, une étrange tendance se renforce : celle du citoyen qui exige tout de l’État, mais oublie de se demander ce qu’il lui donne en retour. Cette posture de dédouanement collectif, où les responsabilités se dissolvent dans la critique, nourrit une citoyenneté passive, souvent indignée mais rarement engagée. On reproche beaucoup de choses aux gouvernants en oubliant que c'est nous même qui avons voté pour eux et que ne pas voter est en fait un vote pour les majorités qui se forgent. Quand quelque chose ne va pas: chômage, insécurité, éducation, santé, la première réaction est souvent d’accuser l’État. On réclame davantage de prestations, plus de justice, plus de transparence. C’est légitime. Mais dans cette revendication, il est rare que chacun s’interroge sur son propre rôle : payons-nous nos impôts correctement ? Respectons-nous les lois ? Participons-nous réellement à la vie civique ou préférons-nous laisser les « autres » faire ? Un pays ne se construit pas seulement par les décisions de ceux qui gouvernent, mais par la participation consciente de ses citoyens. Le discours public met souvent l’accent sur les droits : droit à la santé, à l’éducation, au travail, à la liberté d’expression. Mais les devoirs: civils, moraux et économiques sont fréquemment oubliés. Or, revendiquer un droit sans remplir un devoir, c’est fragiliser le contrat social. L’incivisme du quotidien par exemple jeter ses déchets n’importe où, tricher sur ses impôts, contourner les règles, mine autant une société que les grandes défaillances politiques qu’on dénonce. Les droits ne se gagnent pas sans accomplissement des devoirs. Beaucoup dénoncent la corruption comme si elle venait d’en haut, comme une pluie sale tombée sur des citoyens innocents. Mais la vérité est plus dérangeante : le corrupteur et le corrompu se confondent souvent dans la même personne. Le commerçant qui fraude, l’automobiliste qui glisse un billet pour éviter une amende, le parent qui cherche un passe-droit pour son enfant: tous participent à ce même mal. Accuser le « système » sans se reconnaître comme maillon de ce système, c’est refuser de grandir. La corruption est intériorisée et ne dérange que quand on en est la victime ou quand il faut manifester se délectant du goût du populisme et du nihilisme . On se laisse paisiblement, passivement séduire par les discours simplistes des populistes. Ces derniers jouent sur la colère, la frustration et la peur. Ils fournissent des coupables tout faits : les élites, les étrangers, les institutions. Mais très peu d’auditeurs prennent le temps d’analyser, de vérifier, de raisonner. Le populisme plaît parce qu’il soulage : il transforme la réflexion en émotion. Le nihilisme, quant à lui, propose un plaisir encore plus dangereux : celui de la désespérance. Croire que tout est perdu, que tout est mensonge, que rien n’a de sens, c’est refuser l’effort de penser le réel et de participer au changement. Beaucoup ont la mémoire courte et ne voient pas les progrès réalisés, souvent parce qu’ils ne prennent pas la peine de comparer. Les générations précédentes ont connu la misère, l’absence d’école, les soins rudimentaires, la précarité permanente. Aujourd’hui, malgré les difficultés, le confort matériel, les infrastructures et les libertés sont sans commune mesure. Regarder en arrière n’est pas de la complaisance : c’est un devoir de lucidité pour mesurer le chemin parcouru. L’ère est à la contestation sans information. Notre époque est marquée par une hyper-réactivité. On conteste avant de comprendre, on commente avant de savoir. Les réseaux sociaux amplifient cette impulsion : on s’indigne plus vite qu’on ne s’informe. Mais une opinion qui ne se fonde pas sur la connaissance devient un bruit, Une nuisance et non une contribution. La critique, pour être légitime, doit être éclairée, étayée, vérifiée. Un citoyen responsable ne se contente pas de réclamer. Il agit, s’informe, s’engage et reconnaît les progrès comme les erreurs. C’est seulement à cette condition qu’une nation peut évoluer sans sombrer dans la plainte stérile. John F. Kennedy n'avait il pas dit dans son discours d'investiture le 20 janvier 1961 sa phrase célèbre, devenue une signature autant personnelles que politique: « Ne demandez pas ce que votre pays peut faire pour vous, demandez ce que vous pouvez faire pour votre pays. » Cette citation avait pour but d'inciter l'Américain à se demander avant tout ce qu'il peut apporter à son pays, et non l'inverse. La phrase souligne le devoir civique et la responsabilité personnelle dans le cadre de la nation et est parfaitement transposable chez nous par les temps qui courent. Il parait que John Kennedy c'était en fait inspiré d'une phrase plus ancienne exprimée par un principal d'école, dans son enfance, et qui aurait dit à propos d'une école qui s'appelait alma mater: « The youth who loves his alma mater will always ask not 'What can she do for me?' but 'What can I do for her?' » Kennedy aurait remplacé « alma mater » par « pays » pour en faire cette maxime patriotique. A ce demander combien de directeur d'école sont capables d'un tel niveau de réflexion et d'engagement pour inspirer notre jeunesse et lui faire prendre conscience de ses devoirs avant de leur parler de leur droits. Aujourd'hui si le besoin est de formuler un pacte social nouveau pour nous retrouver tous autour du même objectif d'aller de l'avant et de rendre encore plus fort notre pays, il convient aussi de nous atteler à reformuler un pacte patriotique comme cela avait été le cas à notre indépendance ou après la glorieuse marche verte, en nous remémorant à chaque instant, à chacun de souffles, notre devise Dieu, la Patrie, Le Roi. C'est ainsi que toutes nos revendications seront entendues, que nos droits vont se réaliser, que le corruption va disparaitre et que la paix sociale sera à jamais installée.

Et si la fiscalité devenait la clé de nos solutions face à la colère des jeunes au Maroc ? 837

Fin septembre 2025, de nombreux jeunes Marocains ont manifesté partout pour réclamer justice sociale, réformes éducatives, un meilleur accès aux soins, et la lutte contre la corruption. Ce mouvement inédit, porté par la Génération Z à travers le collectif GenZ 212, a exprimé un profond mal-être face à la précarité, au chômage élevé atteignant quelque 35% chez les 15-24 ans, et à un sentiment d’injustice sociale avec les millions de NEET. Cela était prévisible : les récents taux d'inflation, la dégradation du pouvoir d'achat quasi généralisé, la pression sur les marchands ambulants qu'on a décidé d'éradiquer du jour au lendemain, certains aménagements décidés à la va-vite et mis en lien avec la CAN et la Coupe du Monde ne pouvaient pas rester sans réaction de la population, et ce sont les jeunes qui l'ont portée. Des projets qui devaient nous réunir nous ont en fait divisé. Face à cette mobilisation, tous attendions attentivement le discours de Sa Majesté le Roi Mohammed VI le vendredi 10 octobre à l'ouverture constitutionnelle de la session parlementaire. Ce fut le dernier discours devant ces parlementaires là. Le prochain devant le parlement sera prononcé devant d'autres parlementaires de notre choix aussi...Tous étions suspendus aux mots, au ton de la parole du Souverain, à sa gestuelle. La sérénité paternelle du souverain allait, dès les premiers instants de son apparition, nous rassurer. Dans un continuum parfait avec le discours du Trône, le souverain a insisté sur la responsabilité et le dialogue au sein des institutions. Il a souligné l’importance de l'Unité, de la stabilité, de la transparence et de la justice sociale, et rappelé la nécessité de réformes urgentes autant dans la perception que structurelles, pour bâtir un Maroc uni et prospère. La ligne est tracée et le cap précisé : le Maroc doit devenir émergent et atteindre les 300 milliards USD de PIB au plus vite, en en faisant profiter l'ensemble de la population et des régions du pays. La colère est perçue intelligemment avec sérénité, et une réponse claire : sur la base des grands acquis, le Maroc entreprend une nouvelle ère dans son développement, une ère plus inclusive qui s'appuie sur les spécificités et les atouts de chaque terroir. Le discours invite en fait à un pacte patriotique avec l'engagement de toutes et de tous. Un pacte ou les projets ne se télescopent pas mais se complètent au profit des populations. La session parlementaire est donc ainsi lancée et va s'attaquer au projet de loi de finances, et c'est la responsabilité des élus que d'en débattre. Dans le contexte actuel et pour répondre aux orientations royales, les députés comme le gouvernement devront sortir des sentiers battus et débattre dans un esprit constructif, certes partisan, mais dans l'intérêt de la nation entière. Dans ce contexte, la fiscalité peut devenir un outil plus efficace et mieux adapté à la période que nous traversons et à chacune des régions. Elle ne doit plus être perçue ou ressentie comme un fardeau ou un simple outil de prélèvement, mais comme un levier stratégique capable d'accompagner les solutions économiques et sociales. Trop souvent réduite à la collecte des impôts pour financer la dépense publique, elle peut et doit devenir un moteur de croissance, d’investissement et d’emploi, en particulier pour répondre aux attentes des jeunes. Elle doit devenir un levier de développement et d’équité. Il va falloir entre autres remettre en question la réforme fiscale progressive entre 2023 et 2026 qui fait débat d'ailleurs, notamment avec la montée du taux d’impôt sur les sociétés (IS) pour les petites et moyennes entreprises (PME). Pour les PME dont le bénéfice net fiscal est inférieur ou égal à 300 000 dirhams, le taux d’IS est passé de 12,5% en 2023 à 17,5% en 2025, et atteindra 20% en 2026. Cette réforme avait pour but d'ajuster la fiscalité tout en stimulant la croissance économique, mais elle soulève des interrogations sur l’impact réel pour les PME et leur capacité à investir et créer des emplois essentiels à la jeunesse marocaine. Force est d'insister sur le fait que ce sont les PME qui créent le plus d'emplois au Maroc, juste après le secteur informel. Le gouvernement qui voulait créer des emplois a bloqué cette dynamique, entre autres par cette réforme mal venue. Au contraire, les PME qui emploient le plus devraient bénéficier d'abattements fiscaux importants pour les aider à grandir. À l’international, plusieurs pays montrent qu’une fiscalité allégée favorise la compétitivité et attire les investissements, comme l’Irlande avec un taux d’IS généralisé à 12,5%. Le cadre fiscal marocain se doit d'être réadapté pour stimuler la croissance et renforcer la justice sociale, tout en assurant des recettes publiques suffisantes. Le défi au Maroc est d’adopter une fiscalité qui soutienne la relance économique tout en répondant aux aspirations de la jeunesse pour plus d’équité. Cela demande un engagement conjoint du gouvernement et du parlement, pour concevoir une politique fiscale transparente, juste et adaptée à la réalité des PME, des entrepreneurs informels et des jeunes travailleurs. Une fiscalité qui laisse le maximum de pouvoir d'achat aux citoyens stimulant ainsi le véritable moteur de la croissance: la demande intérieure. Une TVA à 20% ne le fait pas. Intégrer les activités informelles par une fiscalité adaptée à leur taille permettrait de valoriser ces acteurs comme de véritables entrepreneurs en devenir, contribuant ainsi à la formalisation de l’économie sans écraser leurs capacités. Un marchand ambulant est en fait un porteur de projet de PME. Combien de success stories se sont forgées à partir d'une activité précaire ? Certes, il faut organiser tout cela et mettre des normes, mais en quoi un jeune qui se lance dans un petit commerce nous dérange-t-il ? L'espace appartient à tous, y compris aux jeunes qui se lancent à leur compte sans embêter personne. Les interdire c'est en faire des revanchards aigris, prêts à tous, alors qu'on est incapable de leur proposer de palliatif. En cette période de tensions sociales et d’espoirs pour un Maroc meilleur, la fiscalité peut devenir un puissant levier de transformation économique. Elle doit être repensée non pas comme un frein, mais comme un outil d’émancipation collective. Les députés et les ministres devraient lire Ibn Khaldoun à ce sujet. Faire de la fiscalité un facteur de redistribution par la prospérité, au service des citoyens et notamment de la jeunesse, est une voie à explorer pour bâtir un Maroc plus juste, plus solide, et capable de relever les défis de demain. Par ailleurs, valoriser les réussites nationales dans tous les domaines, de l’entrepreneuriat au sport en passant par la culture, est essentiel pour nourrir la fierté et l’ambition des jeunes Marocains. Les réussites exemplaires de nos compatriotes devraient être obligatoirement enseignées à l'école pour susciter la curiosité, l'admiration et servir d'exemple par le travail et la novation.

Sa Majesté le Roi Mohammed VI: Un style ancré dans la responsabilité, la justice et le développement pour tous 861

Fidèle à la ligne et à la logique qu’il a instaurées depuis le premier jour de son règne, Sa Majesté le Roi Mohammed VI a encore une fois confirmé son style. « Le style, c’est l’homme même », disait Buffon dans son célèbre discours à l’Académie française en 1753. Par cette formule, Buffon voulait dire que le style reflète la personnalité, la pensée et la sensibilité de celui qui écrit ou parle. Autrement dit, la manière d’exprimer les idées vaut autant que les idées elles-mêmes, car elle trahit, au sens noble, ce qu’est réellement l’homme : son caractère, sa rigueur, son goût, son intelligence. Cette réflexion m’est venue dès les premiers pas de Sa Majesté à sa descente de voiture. Le pas est ferme et la démarche sereine. Il se dirige vers ce qui représente un symbole fort du Maroc moderne : le Parlement. Là où se retrouvent une fois par an l'institution royale, les représentants élus par le peuple et le gouvernement. Une réunion annuelle comme un symbole fort du fonctionnement et de la solidité du pays, tel que le voulurent les Marocains en 2011. Toutes les forces vives du pays sont là. Sa Majesté salue les présents tout en blanc, symbole de pureté. Ils scrutent sa gestuelle et sont suspendus à ses lèvres, le souffle bas ou haletant. Le temps est grave. Les yeux se baissent. Les oreilles tentent de capter. Les esprits sont concentrés. Dès les premiers mots prononcés, la maxime de Buffon est inversée : « L’homme, c’est le style ». L’aphorisme ouvre un autre champ d’interprétation, plus moderne peut-être : le style façonne aussi l’homme par l’éducation, la culture, l’élégance du langage et de la tenue. C’est cela qui s’offrait ainsi à nous. Sa Majesté le Roi Mohammed VI a une conviction cardinale : les institutions. Tout doit se passer dans les institutions et n’arriver que par les institutions. En ce 10 octobre, il a rappelé cela sans ambiguïté et sans tournure de phrase. Les mots sont finement choisis, mais la parole est directe. Cinq mots clés vont raisonner sous la belle coupole. Ils tourbillonneront autour des têtes de nos vaillants députés et ministres pendant toute une législature. : 1. Responsabilité : Sa Majesté le Roi a insisté sur le sérieux et le sens du devoir des parlementaires et du gouvernement dans la dernière année législative, soulignant la nécessité d’agir avec intégrité et efficacité au service de la patrie. 2. Justice sociale : Une priorité réaffirmée pour combattre les inégalités et garantir des conditions de vie équitables pour tous les Marocains, en cohérence avec les projets économiques nationaux. 3. Réformes : L’appel à achever et accélérer les réformes structurelles en cours afin de consolider les acquis démocratiques et socio-économiques du Royaume. C’est un message clé du discours. 4. Unité : Le Souverain a lancé un appel à l’unité et à la mobilisation de toutes les énergies pour défendre l’intérêt supérieur de la Nation et renforcer la cohésion sociale. 5. Transparence : La promotion de la transparence et de la communication citoyenne autour des initiatives publiques est mise en avant comme un facteur clé pour la confiance et la bonne gouvernance. Le discours royal du 10 octobre 2025, prononcé par Sa Majesté le Roi Mohammed VI devant le Parlement marocain, a marqué un tournant porteur d’espoir et d’engagement pour la dernière année législative. Le Souverain a rappelé avec force l'importance du « sérieux et du sens du devoir pour les représentants de la Nation », appelant à « achever les réformes en cours, à accélérer l’exécution des projets, et à rester vigilants dans la défense des causes citoyennes, tout en gardant comme priorité l’intérêt général ». L’un des éléments clés du discours est la mise en avant de la cohérence incontournable entre les ambitions économiques et les programmes sociaux. Le Souverain a souligné qu’il ne pouvait y avoir de contradiction entre ces deux dimensions fondamentales, qui doivent impérativement « converger pour améliorer les conditions de vie de tous les Marocains et garantir un développement territorial équilibré ». Cette vision souligne l’engagement royal à construire un Maroc où croissance économique rime avec justice sociale. Sa Majesté a également insisté sur la nécessité d’une justice territoriale accrue, en appelant à des politiques intégrées ciblant les régions les plus fragiles, telles que les zones montagneuses, les oasis, ou encore les centres ruraux en expansion. Cette approche vise à « faciliter l’accès aux services et dynamiser le développement local », tout en soulignant « l’importance de la gestion durable des littoraux », rappelant ici une dimension écologique et la probable menace des industries. Ces mesures traduisent une volonté forte d'équité et de solidarité territoriale. Dans un esprit d’unité, le Souverain a lancé un vibrant appel à la mobilisation de tous les acteurs, exhortant députés et institutions à « mobiliser toutes leurs énergies dans l’intérêt supérieur de la Nation » et à promouvoir « la transparence et la communication citoyenne autour des initiatives publiques ». Face aux défis, cette unité est présentée comme une force nécessaire pour accompagner les réformes et assurer le progrès durable du pays. Le discours s’inscrit dans une logique positive de continuité institutionnelle, de rigueur et d’ambition collective, faisant du Maroc un pays « plus équitable, moderne et solidaire ». Malgré un contexte national marqué par des mouvements sociaux, le message royal reste concentré sur le dialogue constructif, la lutte contre les inégalités et la confiance dans les institutions. Ce discours est ainsi une feuille de route claire pour un Maroc qui avance avec responsabilité et justice, animé par une vision ambitieuse pour un avenir partagé par tous. Il confirme le style d'un monarque adulé par un peuple conscient que tout doit se passer au sein des institutions, en conformité avec la constitution voulue par la volonté du peuple en 2011. Fidèle à ses convictions et à sa mission suprême de commandeur des croyants, il rappelle : « Quiconque fait le poids d’un atome de bien le verra, et quiconque fait le poids d’un atome de mal le verra. » (Sourate Az-Zalzala, versets 7 et 8). Az-Zalzala veut dire « le grand tremblement ». Ces versets expriment que rien n’échappe à la justice divine : chaque acte, même minuscule, sera pris en compte au Jour du Jugement. Le choix du Souverain n’est pas fortuit. La fermeté est là. Ne fait-il pas ici une extrapolation, au-delà de la circonstance, dans le cadre le plus solennel qui soit, pour rappeler à tous l'impérative reddition des comptes et la fermeté qui attend les corrompus et les déviants ? Ce furent là les derniers mots de Sa Majesté devant ce parlement, avant de conclure, et c’est lourd, très lourd de sens. Le Monarque parle peut mais dit tout clairement sereinement. C'est son style.